Dans les tuyaux depuis plusieurs semaines, et au prix de menaces des syndicats, les résultats du concours national de recrutement des enseignants ont été publiés. Prétendument partie d’une bonne volonté des autorités, cette publication trahit surtout le désordre organisé et cache les réelles intentions de l’administration dirigée par Prof Dodji Kokoroko.
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L’une des raisons pour lesquelles les enseignants se plaignent est relative au nombre insuffisant d’enseignants par rapport à l’effectif pléthorique des élèves dans les salles de classe.
En réponse à cette préoccupation majeure, le ministre Komla Dodzi Kokoroko décide de publier les résultats du concours national de recrutement des enseignants fonctionnaires et des conseillers d’orientation scolaire pour le compte des enseignements primaire, secondaire, technique et de l’artisanat, session de décembre 2020.
Ce dernier s’en sort avec des incohérences qui démontrent le caractère hasardeux des noms qui figurent sur la liste.
En premier lieu, il n’y a pas de numéro de table pour les admis. Secundo, des fonctionnaires enseignants déjà en service sont encore déclarés admis. En exemple, le nommé VIGNON Koamivi Numéro matricule 083539M, professeur des mathématiques en service au Lycée de Hahotoé est déclaré admis pour le compte du la Direction Régionale de l’Education, dans la catégorie S.
Aussi, beaucoup d’employés de l’Agence Nationale du Volontariat au Togo (ANVT) sont déclarés admis, y compris ceux qui n’ont même pas passé le concours. Pour ne citer que ces éléments d’incohérence.
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C’est dire que ces résultats sortent du cadre légal et dévoilent de graves contorsions. Ils sont vidés de toute crédibilité et constituent des légèretés qui minent le bon fonctionnement de l’administration publique. Ils révèlent du copinage et du militantisme qui prévalent en matière de recrutement dans l’administration publique togolaise.
Et dire que c’est le ministre Kokoroko qui souffle le vent de la rigueur qui se prête à ce scandaleux jeu ! Le système éducatif est en mal. Ce genre de pratiques justifient le bas niveau des enseignants et celui de leurs élèves. Si le système éducatif passe à la déconfiture à une vitesse vertigineuse, c’est à cause de ces décisions qui constituent des mots auxquels résistent les maux.
Il nous souvient qu’il y a quelques années, tout un concours de recrutement a été annulé à cause, disait-on, d’un festival de tricherie.
On ne peut plus considérer les propos qui encensent des prétendus efforts du gouvernement en matière de promotion d’un système éducatif qui n’a besoin que de réformes profondes pour se remettre à la page. Il faudra peut-être rappeler à Monsieur Faure Gnassingbé, les états généraux qu’il avait vendus comme un éléphant blanc et qui avaient en son temps, fait rêver de grands naïfs.
Source : Togoweb.net