L’Assemblée générale organisée ce jeudi par la Ligue togolaise des droits des étudiants (LTDE) pour exiger la libération de son président, Foly Satchivi a essuyé une violente répression de la part des forces de l’ordre sur le campus de l’Université de Lomé (UL).
Les étudiants commençaient à peine à se rassembler qu’ils ont été envahis par une horde de forces de l’ordre qui tiraient des grenades lacrymogènes partout. Une course-poursuite s’était alors engagée entre forces de l’ordre et étudiants qui étaient traqués jusque dans leurs derniers retranchements.
Même les étudiants qui étaient tranquillement dans leur chambre à la cité, et qui ne manifestaient pas, ont reçu la visite de ces forces de l’ordre. Ils ont été matraqués, les portes d’entrée à la cité défoncées. Le bilan annonce plusieurs blessés et des arrestations d’étudiants.
Dans un communiqué rendu public dans la soirée, le Mouvement pour l’épanouissement de l’étudiant togolais (MEET) a condamné cette violence gratuite des forces de l’ordre sur les étudiants, puisque les revendications de ces derniers sont légitimes. « La violence à outrance exercée par les forces de l’ordre pour réprimer une simple Assemblée générale a occasionné de nombreux dégâts humains et matériels avec l’arrestation suivis d’un dépôt immédiat à la prison civile de Lomé de deux camarades étudiants », indique le MEET.
L’association réitère les revendications des étudiants, tout en affirmant qu’ils (étudiants) n’abandonneront pas leur lutte. « Le MEET s’indigne du fait que les autorités, au lieu de rechercher des solutions adéquates aux revendications légitimes des étudiants, ont choisi d’user de la force brute afin d’étouffer ces dernières. Le MEET voudrait rassurer les étudiants et tout le peuple togolais que malgré l’usage de la force, il n’abandonnera pas les revendications que tout le monde reconnaît légitimes », poursuit le communiqué.
Par ailleurs, cette association invite les étudiants à répondre massivement à son appel pour une nouvelle manifestation ce matin sur le campus.
« Le MEET convie donc toute la communauté estudiantine à se lever comme un seul homme et participer à la gigantesque Assemblé Générale qu’il organise demain vendredi 16 juin à 9h 06min devant l’amphi 600 afin d’exiger la libération de toutes les personnes arrêtées et aux respect de la franchise universitaire », lit-on dans le document.
I.K
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