On en parle depuis tellement longtemps qu’à un moment, il convient de se poser et de se demander « À quand le vrai renouvellement de la classe politique au profit de compétences nouvelles, fraîches, dynamiques et révolutionnaires? » La sempiternelle interrogation qui semble rester à l’étape « question » et dont l’éventuelle réponse ne connaîtrait pas d’évolution, preoccupe à plus d’un titre.
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Après une accumulation d’années non négligeables à la tête d’un pays, au sein d’une institution, au cœur d’un parti politique, etc…les énergies, les inspirations, les idées, les capacités, tendent à s’epoumonner, s’épuiser et à s’user, les idées et propositions saturent, les pseudos innovations cochent dans la case du « déjà-vu » et la gestion en général, peut devenir hasardeuse, ennuyeuse et improductive. C’est tout à fait possible.
Sans plus s’éterniser sur les habituels détails « Vieux » et « jeunes » en lien avec la gestion publique, quelles causes peuvent justifier que certains acteurs politiques, quoiqu’il arrive ou se passe, stagnent aux postes qui les supportent depuis des années? Tandis qu’à la porte se bousculent des leaders et compétences dont le leadership convainc plus d’un?
Le piège j’ai envie de dire se situe peut-être dans le fait que en général et compte-tenu des expériences politiques de ces « redoublants », on pense qu’il faille obligatoirement les maintenir, prendre les mêmes pour recommencer (ou pour poursuivre) afin de préserver, de sauvegarder les travaux et actions entamés et également les acquis.
Qui a dit qu’il faut toujours piocher dans le lot de ceux qui ont déjà fait leurs preuves plusieurs fois alors que du « sang neuf » pourrait tout aussi bien changer la donne, relever le défi de la continuité, faire de meilleures preuves?
« Qui ne tente rien, n’a rien » a t-on coutume de dire! Pourquoi alors ne pas pour de vrai, prendre le risque de donner une chance aux probables « nouveaux », à la » génération montante », aux demandeurs « crédibles », pour leur permettre de montrer ce qu’ils ont dans le ventre, tout en apportant une plus-value aux accomplissements des devanciers et des partants?
Attention! Il n’est pas non plus question de choisir dans le tas, n’importe qui et n’importe comment pour remplir des listes et autres. Il s’agit en réalité d’avoir une bonne méthodologie, de fixer des critères de choix sérieux, de faire une sélection intelligente, rigoureuse et objective dans le rang des compétences avérées et prometteuses.
Ces compétences qui peuvent se retrouver parmi les militants engagés d’un parti politique mais qui peuvent également avoir une casquette qui n’est pas griffée « politique ». En effet, un médecin, un opérateur économique, une journaliste, un sociologue, un gendarme, une avocate, un artiste et qui sais-je encore? sont capables de faire le job politique, s’ils ont réellement à cœur le développement de leur nation.
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Dans le fond, renouveller périodiquement la classe politique, ne consiste pas à faire remplacer des « Vieux » par des « jeunes », mais à donner des chances à la gouvernance d’avancer, de progresser, de moderniser la vie politique et de revitaliser la démocratie.
À cet effet, des voix vont jusqu’à proposer que le renouvellement de la classe politique soit institutionnalisé.
Serait-ce une solution efficace à ce problème politique qui a la peau dure?
Anita MARCOS.
Source : Togoweb.net