Dans le cadre de l’organisation des élections régionales au Togo, le gouvernement a convié les partis politiques les plus actifs sur la scène à des concertations.
À la suite de cela, a été mise sur pied, la Concertation nationale des acteurs politiques (CNAP). Les travaux se poursuivent au sein de ce cadre pour permettre aux acteurs de s’entendre sur les conditions d’organisation de ces élections. Nathanaël Olympio, le président du Parti des Togolais n’est pas d’accord.
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« Peut-on espérer une sortie de crise politique lorsque le dictateur convie à un dialogue ? En 2018, j’ai refusé de participer au 28e dialogue initié par le régime. J’ai exprimé publiquement mon scepticisme. La crise est intacte en 2021. 29e dialogue en cours, que donnera-t-il ? », écrit Nathanaël Olympio.
Mais le président du Parti des Togolais n’est pas un peu trop réducteur dans sa façon d’apprécier l’actualité politique ? Il faut préciser qu’en 2018, il s’agissait d’une Coalition. Et dans un groupe lorsque la majorité décide d’une position à adopter, même si ceux qui sont minoritaires décident de ne pas suivre le mouvement, cela n’impacte pas vraiment la suite des événements.
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Le contexte était d’ailleurs différent. Le Togo vivait une grave crise politique depuis des mois. Les acteurs n’arrivaient même pas à s’asseoir autour d’une table de discussion. À l’époque, l’ancien Premier ministre, Dr Komi Selom Klassou, a fait une tentative. Mais cela a été voué à l’échec.
La Cedeao a dû dépêcher des facilitateurs à Lomé pour amener les acteurs à accepter de discuter. Evidemment, certains comme Nathanaël Olympio du Parti des Togolais ont préféré rester en marge de ces pourparlers. Mais, fondamentalement, cela a-t-il eu un impact sur le cours des événements ? Aucunement. Le Togo a poursuivi sa marche républicaine. Il y a eu des élections en 2018, 2019, 2020. Monsieur Olympio pense que la crise demeure.
Il y a tout de même eu des avancées en ce qui concerne les réformes constitutionnelles et institutionnelles.
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Aujourd’hui, les discussions qui se déroulent au sein du CNAP visent à consolider ces réformes. En effet, les élections régionales seront une première dans notre pays. Et c’est justement pour ne pas donner l’impression qu’ils se livrent à un énième dialogue politique, que les acteurs ont préféré créer un cadre de concertation.
En tout cas, comme le dit monsieur Olympio, s’il y a des insatisfactions en matière de dialogues politiques au Togo, il faudrait peut-être abandonner certaines revendications politiques qui créent de la crispation et s’inscrire dans les avancées qui sont notables.
Togo Matin No 865
Source : Togoweb.net