Réformes politiques : Une « dernière chance » au régime Faure Gnassingbé

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La présidente du CAP 2015, Mme Brigitte Kafui Adjamagbo-Jonhson pense qu’une « dernière chance » est offerte au régime de Faure Gnassingbé pour réaliser les réformes constitutionnelles et institutionnelles. Elle réside donc dans la proposition de l’ANC et de l’ADDI envoyée au parlement.

Le 25 mars dernier, la Cour constitutionnelle, sur saisine des députés de l’ANC, a rendu sa décision qui demande à la commission de loi de l’Assemblée nationale de rendre son rapport. Une opportunité, selon la présidente du CAP 2015, pour le pouvoir de réaliser les réformes politiques, afin d’éviter à Faure Gnassingbé de porter l’entière responsabilité de ce pourrait advenir.

A l’en croire, si cette « dernière chance » n’est pas saisie par le régime, Faure Gnassingbé « risque de le payer très cher et de nous le faire payer très cher à nous tous ».

Ces réformes, poursuit-elle, sont nécessaires pour corriger les inégalités constatées dans la société togolaise. Des inégalités caractérisées par l’enrichissement d’une minorité qui accapare toutes les ressources du pays, un taux de chômage qui ne cesse de croître, un endettement vertigineux du pays qui réduit toutes les capacités d’investissements et les populations qui s’enfoncent dans une misère indescriptible.

Cette situation, selon Mme Brigitte Adjamagbo-Jonhson, si elle continue, peut pousser le peuple à bout et risque de « mettre le pays à feu et à sang ». « Je ne le souhaite pas, mais je pèse bien mes mots parce que quand on compare la situation actuelle du pays à celle du début des années 1990, nous sommes exactement à la même place. Je suis dans une logique de plaidoyer pour qu’on ne pousse pas le peuple à bout », a-t-elle souligné.

La présidente du CAP 2015 regrette en outre le comportement des députés de la majorité qui rejettent cette proposition de loi sur les réformes politiques, notamment la limitation du mandat présidentiel à deux, le mode de scrutin à deux tours.

« Ces députés ressemblent aux membres de la commission de réforme mise en place à l’époque par le général Eyadéma et qui, au lieu de venir dire au chef de l’Etat que le peuple aspire fortement à la liberté, sont venus lui dire que tout va bien », a-t-elle déclaré.

I.K

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