A quelques heures des marches des regroupements des partis politiques de l’opposition togolaise pour réclamer une énième fois le retour à la constitution non toilettée de 1992 et le vote de la diaspora, le gouvernement semble mesurer le degré de la tension qui monte au sein des populations. Au journal de 20h de ce mercredi, le conseil des ministres a annoncé l’adoption d’un avant projet de loi portant modification des articles 52, 59 et 60 de la constitution de 1992.
Ces articles, comme l’indique le communiqué du conseil des ministres, concernent principalement la limitation du mandat présidentiel et le mode du scrutin.
Le gouvernement togolais est-il réellement décidé à faire aboutir enfin les réformes ? Pour rappel, une démarche similaire de l’exécutif togolais avait échoué au parlement pourtant dominé par le parti au pouvoir en 2014. Les députés du régime avaient contre toute attente refusé de voter le projet de loi introduit par le gouvernement, créant le doute sur la volonté des autorités togolaises de faire aboutir les réformes.
Les Togolais ont-ils une raison de faire confiance une fois de plus à ce régime visiblement dos au mur après les récentes pressions de l’opposition plus que jamais soudée ? Le chef de l’Etat Faure Gnassingbe semble lui-même donner les garanties. « Le président de la République a invité les acteurs politiques au sens du dépassement pour faire aboutir le projet de révision constitutionnel », stipule le communiqué du gouvernement. Les députés UNIR respecteront-ils les consignes publiquement données par leur président ?
De leur côté les partis politiques de l’opposition engagés dans la lutte pour les reformes ne se sont pas prononcés sur la nouvelle décision du gouvernement. Les marches du 06 et 07 septembre sont alors d’actualités à Lomé et dans toutes les préfectures du Togo.
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