Le pouvoir de Faure Gnassingbé demande aux partis politiques et aux Togolais d’attendre que la commission de réflexion sur les réformes présidée par Awa Nana-Daboya remette les conclusions de ses travaux pour qu’un débat soit provoqué à l’Assemblée nationale sur la question des réformes politiques.
Ces conclusions seront remises dans quelques semaines. C’est en tout cas ce qu’a lancé ce dimanche sur TV5 Monde, Pacôme Yaovi Adjourouvi, le conseiller spécial du président de la République.
A la question de savoir si ces réformes seront faites avant les élections législatives de 2018, M. Adjourouvi répond qu’il ne faut pas aller trop vite en besogne.
« Une commission a été mise en place, elle fait son travail, nous attendons ses conclusions. Une fois que nous les aurons, nous allons inviter les partis à discuter conformément à l’esprit de l’Accord politique global qui veut que les réformes soient faites dans un esprit consensuel », a-t-il expliqué.
Comme une réponse du berger à la bergère, le chef de file de l’opposition, Jean-Pierre Fabre intervenant ce lundi sur la radio Nana FM n’a pas aimé entendre le nom de cette commission dont parle l’émissaire du pouvoir.
« J’ai comme l’impression que le chef de l’Etat et le pouvoir en place ont manqué l’occasion de faire certaines choses et j’ai peur qu’il ne soit trop tard pour perdre encore du temps. Personne n’acceptera », a-t-il déclaré.
Selon lui, le pouvoir doit mettre en œuvre tout ce que la nouvelle coalition de l’opposition lui demande et en tirer les conséquences.
Pour rappel, il s’agit du retour à la Constitution de 1992 qui limite le nombre de mandats présidentiels à deux (2) de cinq (5) ans avec à la clé le fameux bout de phrase « eu aucun cas, nul ne peut faire plus de deux mandats ».
Sur TV5 Monde, lorsque la question a été posée au conseiller du chef de l’Etat de savoir si ce dernier se représentera à l’élection présidentielle de 2020, M. Adjrounouvi a estimé qu’ « il appartient à Faure Gnassingbé de prendre cette décision qui s’impose à lui, dans le seul intérêt du pays ».
Pour information, la nouvelle coalition de l’opposition comprenant le CAP 2015, le groupe des 6 partis politiques, le Parti national panafricain (PNP) et d’autres partis politiques seront dans les rues dans une quarantaine de localités les 6 et 7 septembre prochains pour exiger les réformes politiques.
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