Les Universités Sociales du Togo (UST) en collaboration avec l’équipe de recherche, Bioéthique et Ethique des Sciences et des Technologies (BEST) du département de Philosophie de l’Université de Lomé tiennent depuis vendredi un colloque universitaire international sur la crise du pouvoir politique et le développement de l’Afrique. La conférence inaugurale a été donnée par le professeur Ka Mana de la RDC. Au terme de son exposé, le Professeur Mana a invité les africains à opter pour les palabres à l’africaine en vue d’une résolution définitive des crises cycliques sur le continent.
« Pouvoir politique et développement pour la renaissance de l’Afrique : Défis et enjeux », c’est sur ce thème que la conférence inaugurale a été porté.
Le Prof Ka Mana qui explorait les pistes de solutions aux divers différends qui minent le continent africain fréquemment dit n’avoir pas foi aux dialogues politiques. Il soutient que le dialogue n’est pas une solution idéale aux crises en Afrique.
Selon lui, le dialogue tel qu’il est conçu de nos jours s’apparente à un jeu politicien où le mensonge, les dribbles, les demis mots ou les stratégies de peaux de banane sont utilisés en abondance pour pouvoir fragiliser l’adversaire.
Il ajoute que quand on n’a même pas un langage commun, de valeurs communes, des utopies, des rêves communs pour la nation c’est de la plaisanterie. Et qu’on plaisante beaucoup avec le destin de l’Afrique en engageant des dialogues.
« Si on pouvait revenir aux palabres à l’africaine et regarder ce qui avait dans la palabre comme exigences des confiances en soi et des confiances en l’autre, on aurait trouvé la solution aux crises cycliques sur le continent depuis. La palabre place toujours les intérêts supérieurs de la communauté devant les intérêts des personnes. Vous vous voyez que les dialogues qui s’organisent en Afrique aujourd’hui il y a un intérêt supérieur de la nation qui est pris en compte comme exigence fondamentale ? Moi je ne le vois pas. C’est pour cela que j’ai beaucoup de doute à l’organisation des dialogues où on s’écoute même pas », a-t-il proposé.
Ce colloque qui se veut un lieu de réflexion sans concession, vise à réunir des universitaires, des intellectuels, des acteurs de la société civile et des acteurs de la politique africaine et togolaise autour de la thématique centrale pour penser.
Prof David Dosseh, le Coordonnateur des UST espère qu’il soit une occasion pour la classe politique togolaise d’acquérir des expériences pour résoudre la crise actuelle dans le pays.
« Nous avons les personnalités politiques partie prenante au dialogue inter togolais qui participent à ce colloque. Nous espérons que ce colloque permettra d’avoir des approches de solutions qui pourront être versées au dialogue et que cela pourra permettre de faire comprendre que l’intérêt national prime sur l’intérêt individuel », a indiqué M. Dosseh.
Les conférences au menu de ce colloque universitaire international interdisciplinaire prennent fin ce samedi 03 mars.
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