Malgré les mises en garde de la coalition de l’opposition et du peuple togolais tout entier qui se retrouve dans les rues contre le référendum, le parti au pouvoir fonce la tête baissée, vers ce qui peut créer une implosion sociale.
Sur la chaîne internationale TV5, le Conseiller à la Présidence, Christian Trimua, celui-là même dont les propos ont scandalisé l’opinion nationale et internationale il y a quelques jours, a indiqué que ce référendum va avoir lieu « dans un bref délai ».
Pour lui, il faut du temps et des moyens pour organiser cette consultation populaire. Et le gouvernement s’activerait pour le faire malgré tout.
« Il faut tout un processus pour organiser ce référendum. Il faut remettre la CENI en place et permettre qu’elle puisse fonctionner. Dans le budget de 2017, ce référendum n’était pas prévu et donc il faut réorganiser complètement le budget. (…) Nous avions deux échéances en 2018, les législatives et les locales donc maintenant il faut y ajouter une troisième élection(…) ; il faut laisser le temps au gouvernement de s’organiser et de mettre en place les conditions de ces consultations », a-t-il dit.
Visiblement, rien ne semble arrêter les partisans de la conservation à tout prix du pouvoir. Ils ne veulent rien lâcher, malgré les protestations du peuple togolais. Comme les sbires du régime savent le dire souvent, le chien aboie, la caravane passe.
L’opposition, quant à elle, refuse toute idée de référendum. « Nous ne pensons pas qu’un référendum soit nécessaire pour que nous sortions de cette crise », a indiqué Aimé Gogué, président de l’Alliance des démocrates pour le développement intégral (ADDI), membre de la coalition des partis d’opposition.
Cette position est partagée par tout le peuple togolais qui continue de descendre dans les rues pour exiger le départ de Faure Gnassingbé.
I.K
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