De 7 milliards de F CFA estimés au préalable, le budget de reconstructions du bâtiment principal du grand marché d’Adawlato est passé à 22 milliards de F CFA et le gouvernement s’attèlerait à réunir la somme selon le journal l’Union dans sa parution N°993.
Et pourtant, le grand marché de Kara aussi victime du supplice du feu comme celui de Lomé en Janvier 2013 a déjà bénéficié d’un financement de 3.483.137.856 de F CFA pour le lancement des traveaux en Septembre 2016 avec deux entreprises (Sosaf du BurkinaFaso et ADTF du Togo).
Le Bâtiment sera érigé sur 3 niveaux, avec les blocs administratifs et de sécurité avec un minimum de modernisation.
Pourquoi alors ce budget exorbitant pour Lomé ?
Compte tenu de l’exiguïté de l’espace réservé rapporte le journal, le marché sera construit sur 5 niveaux avec un grand penchant sur les conditions sécurité des occupants, le respect de l’environnement et la santé.
Les études architecturales ont estimé alors un budget de 22 milliards de F CFA. Une somme faramineuse que le gouvernement s’active à réunir puisque des mesures auraient été prises pour inscrire cette dépense dans les lignes budgétaires du ministère en charge du commerce.
Un an après le sinistre des grands marchés du Togo, la Banque Ouest Africaine de Développement avait octroyé un don et un prêt d’un peu plus de 10 milliards en appui au Projet D’Appui à la Reconstruction des Marchés et aux commerçants de Kara et Lomé.
Pour les bonnes dames du grands marché de Lomé, l’attente n’a été que trop longue.
« Il y a eu des incendies dans d’autres pays de la sous-région après même le cas du Togo. Mais ces marchés sont déjà réhabilités. Qu’est-ce que nous avons de particuliers au Togo pour faire trainer ce dossier pendant 4 bonnes années sans même que les travaux ne soient lancés ? » S’interroge une bonne dame à Adawlato.
Et une autre de renchérir « S’ils ne peuvent réhabiliter le marché, nous prenons acte. Qu’ils enlèvent tout simplement cette barrière en tôle et qu’ils nous laissent nous débrouiller à notre manière parce qu’il n’y plus d’espace ».
Il faut rappeler également que 4 ans après le drame, il y a eu des arrestations préventives, des poursuites essentiellement sur des personnalités et militants de l’opposition. Il y a eu presque tout, sauf un procès alors que l’enquête du gouvernement a établi que les incendies étaient d’origine criminelle.
A. Lemou
www.icilome.com