Recomposition Cour constitutionnelle: ce qu’il faut éviter à tout prix

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Si d’ici fin du premier trimestre 2020, il ne trouve pas une porte de sortie pour dribbler la justice et prolonger son semblant d’immunité il nous revient que Faure lui-même est au courant de ce dossier-, alors il risque de partir à la retraite avec la peur d’être rappelé pour justifier la plainte dont lui et d’autres magistrats font l’objet.

Aussi, lorsque la possibilité offerte par l’ouverture des candidatures pour le poste à la Cour constitutionnelle s’est présentée, il nous revient que l’homme ne veut pas rater l’occasion pour prolonger son immunité.
Dans l’optique de renouveler ou d’équilibrer les membres de cette Cour, il est lancé la recherche de neuf magistrats dont un ayant au moins quinze ans d’ancienneté. Les conditions requises sont telles qu’il faut être togolais de nationalité, avoir la qualité d’électeur, ne pas être membre d’un bureau exécutif ou des instances dirigeantes d’une formation politique, n’avoir jamais subi une condamnation civile ou pénale et un casier judiciaire avec une demande adressée au président du Conseil supérieur de la magistrature. Jusque-là, il semble éligible. Mais quand on découvre qu’il est expressément demandé que les neuf membres soient de « probité reconnue », alors bonjour les démangeaisons intellectuelles.

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Ce n’est pas parce qu’on joue avec la justice togolaise en évitant de répondre de ses actes du fait de sa position dans la hiérarchie du corps judiciaire qu’on peut pour autant se prévaloir d’être éligible. Parce que cet homme n’est plus d’une grande probité. Depuis qu’il se débat, tel le diable dans de l’eau bénite, pour se sortir d’affaire dans un dossier foncier puant. L’homme est allé jusqu’à faire pondre par le président du Tribunal de Première Instance de Première Classe de Lomé un jugement qui devrait l’absoudre de la gaffe commise des années plus tôt. Mais c’est justement en se débattant qu’il a prouvé sa petitesse de moralité. Et pourtant, il ne jure que par le bréviaire.

La Cour constitutionnelle ne saurait être un repaire pour faussaires. L’homme n’hésite pas à alourdir sa main quand il s’agit de prendre des sanctions contre des juges faibles, sans défense. Il n’hésite pas à fermer les yeux sur les faits répréhensibles de son rejeton, lesquels faits qui, commis par d’autres magistrats, leur vaudraient la sévérité de leur hiérarchie. Il ne se fait pas prier pour monter sur ses ergots quand il s’agit de pérorer dans des phraséologies susceptibles de le faire passer pour le plus « clean » des magistrats du Togo.

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Mais ne dit-on pas « tant la cruche va à l’eau qu’à la fin, elle se casse» ? La justice immanente a voulu qu’il accapare clandestinement des lots d’acquéreurs de bonne foi et qu’il ignore que ses « donateurs faux et ayant fait usage de faux » consignent dans un jugement de reddition et partage l’acte de donation. Depuis, il rase les murs, boude les cérémonies et semble de plus en plus vouté. La Cour constitutionnelle ne doit pas être un paravent pour ce magistrat qui devra répondre de ses actes. Comme il sait si bien le faire pour les autres.

Source : Liberté N°3072

Source : Togoweb.net