L’augmentation des températures de l’atmosphère terrestre et des océans est le sujet qui perturbe les nuits des écologistes, menace les intérêts des puissances industrielles et met les populations du monde dans d’extrêmes épreuves à travers des catastrophes: inondations, sécheresses, érosions et dégradations des champs et du littoral, chaleurs intenses, fraîcheurs extrêmes, pauvreté…
Le Togo est, lui, très loin du 1% de la pollution mondiale. Pourtant, sa vulnérabilité face aux conséquences du réchauffement climatique n’est plus à démontrer.
Le cas spécifique de la côte togolaise
La construction des infrastructures et l’extraction des matériaux sont les principales causes humaines de l’érosion côtière sur le plan local. Cependant, l’augmentation de la température et la fonte des glaciers avec le phénomène de réchauffement climatique et surtout l’acidification des océans entraînent la montée de l’océan.
Quelques photos des dégâts sur la côte togolaise
Depuis l’engloutissement des villages de Gbétsogbé et Gbodjomé en 1988, Payimé en 1990 puis Kossi Agbavi et Doèvi Kopé en 2012, c’est dorénavant toute l’ancienne capitale du Togo (Aného) et tout le littoral qui sont menacés avec des milliers de populations menacées et appauvries.
En dépit de la destruction des abris et le ravage des terres exploitables, l’eau potable est une denrée rare sur la côte togolaise du fait de l’infiltration de la nappe phréatique par l’eau de mer, les puits d’eau sur la côte ne fournissant dorénavant que de l’eau de mer.
Des investissements importants
Vendredi, André Johnson, ministre en charge de l’Environnement, a annoncé que des partenaires ont mobilisé plus de 90 milliards de F CFA pour endiguer le phénomène de disparition de la côte. D’ici 2035, le Togo devra débourser 134 milliards de F CFA pour une lutte optimale contre l’érosion côtière.
Toutefois, c’est toute l’Afrique qui est au pied du mur et financièrement impuissante face à l’avancée des océans sur les côtes.
Pour seulement 3% des émissions mondiales de GES, l’Afrique qui forme avec certains pays asiatiques et d’Amérique du Sud le bloc des pays moins-pollueurs, est très vulnérable au réchauffement climatique.
D’où la nécessité d’un ferme engagement de ces pays en faveur d’une stabilisation du réchauffement à 1,5°C.
A. Lemou
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