Recensement électoral : L’opération a pris l’eau lundi

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Ici un OPS seul dans un bureau de vote

L’on ne fait pas référence à la grande pluie qui a mouillé la capitale une bonne partie de la matinée ce lundi. Il s’agit ici de ressortir les nombreux dysfonctionnements et le peu d’engouement des populations à l’égard de ces opérations de recensement électoral que la Coalition des 14 partis de l’opposition a appelé à boycotter.

Visiblement, tout porte à croire que la Commission électorale nationale indépendante (CENI), elle-même, n’est pas encore prête pour ces opérations. Absence d’opérateurs de saisie dans certains Centres de recensement et de vote (CRV), manque de matériels informatiques, défaut d’électricité dû à l’état piteux des groupes électrogènes qui devraient faire fonctionner les kits… Un cafouillage total.

Cette malheureuse situation est constatée dans plusieurs CRV. Les quelques personnes qui ont voulu se faire enrôler ont dû regagner leur domicile, sans pouvoir le faire. « Je crois que la CENI et ses responsables doivent revoir cette opération. Nous sommes ici depuis le matin, mais rien. Ça n’a pas été le cas dans les années précédentes », a confié un électeur qui voulait s’inscrire hier à Gbényédzi-kopé.

Le comble dans cette opération de recensement électoral, c’est le fait de renvoyer des élèves à la maison, comme on l’a constaté dans certains établissements scolaires comme au lycée de Bè-Kpota.

Autre chose, certains responsables d’écoles affirment n’avoir pas été informés de l’opération dans leur établissement. Or dans une émission « D12 » sur radio Pyramide FM dimanche, Gilbert Bawara, porte-parole du gouvernement, avait indiqué que les dispositions sont prises pour permettre le déroulement normal des cours. Et donc les opérations de recensement électoral ne devraient pas déranger les élèves et les enseignants. Une contrevérité qu’enseignants, élèves et parents d’élève ont regretté lundi et qui, visiblement, va se poursuivre tout le long de l’opération dans la zone 1.

Voici comment le régime de Faure Gnassingbé se précipite, on ne sait pour quelle raison, pour organiser une parodie d’élections le 20 décembre prochain. Comme l’ont déjà évoqué les responsables de la Coalition des 14 partis de l’opposition, on court droit vers une mascarade électorale.

Il est évident que l’appel au boycott paralyse le recensement lancé par la CENI controversée. Lundi, plusieurs centres de recensement et de vote (CRV) sont restés déserts toute la journée. Même les images montrées à la télévision nationale (TVT) indiquent clairement le peu d’enthousiasme réservé par les populations à cette opération. Ces dernières ont peut-être compris que désormais les élections doivent être organisées autrement au Togo. Car ce sont elles qui subissent les conséquences d’élections frauduleuses, bâclées et contestées.

Aujourd’hui, l’opposition ne demande que du consensus autour de l’organisation de ces élections. C’est d’ailleurs ce que préconise la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qui ne ménage aucun effort pour trouver une solution pacifique et durable à la crise politique togolaise. Il faut alors que la CENI recomposée soit installée et que les parties prenantes trouvent ensemble un moyen d’organiser des élections consensuelles.

Sinon la manière unilatérale dont la préparation de ces élections est conduite aujourd’hui par le régime de Faure Gnassingbé qui manipule la CENI, commence par agacer l’opposition. « Nous ne voulons plus permettre à ce régime d’organiser des élections frauduleuses pour se maintenir », a déclaré Jean-Pierre Fabre, chef de file de l’opposition.

I.K

Source : www.icilome.com