Nos dirigeants manquent de volonté politique. En dehors du fait que tout est dirigé dans l’insouciance et l’amateurisme par les autorités togolaises, leur manière d’agir apporte de l’eau au moulin de ceux qui, à bout de patience face aux démesures du gouvernement, continuent d’affirmer à raison que la démocratie de Faure Gnassingbé est taillée sur mesure. Ça y est !
Ce dont il retourne ici, c’est la réalisation des travaux d’infrastructures dans notre pays. Oui, c’est un pont aux ânes que Faure continue de privilégier les intérêts de cette minorité. Cette minorité qu’il avait quelques années derrière nous tancée en laissant échapper ouvertement qu’elle « s’accapare la richesse du pays ». C’est dit, qui plus est par un Président qui, en plus d’en avoir alors été conscient, semblait parti pour corriger les tirs. Il était sur une dynamique qui, après la levée du black out sur ce sujet qui fâche, a finalement connu une bérézina contre l’attente du peuple togolais. Mais que diable avait-il lâché ces mots s’il savait qu’il n’y changerait rien ? Cette question, bien des Togolais se la posent encore, quoique groggy. On l’aura compris. Que les Togolais se rendent à l’évidence en admettant qu’ils sont à nouveau refaits. C’est dans l’ordre des choses au pays des Gnassingbé.
Mais allons ! L’autre paire de manches, non moins attentatoire, continue de faire grincer des dents. Tandis que les Togolais sont sur la paille et que les routes sont faites au compte-gouttes, qui nous savons fait la part belle à sa chapelle. De même que l’entrée dans la fonction publique est taillée sur mesure, comme le sont d’ailleurs tous les autres départements du secteur formel, de même, les routes sont faites en fonction des lieux huppés. Entendez : les lieux où se trouvent les ministres et députés. Figurez-vous que certaines parties de la capitale ont connu d’aspect plus présentable simplement parce qu’il y a dans ces localités un ministre ou un député du parti au pouvoir.
C’est d’une absurdité déconcertante! Au motif qu’il y a un ministre dans un quartier, on trace la route de manière à ce que celle-ci soit faite et donne sur un pavé, sans daigner l’étendre vers des périphéries environnantes. C’est à croire que dans ces quartiers-là, les autres rues ne peuvent souffrir de bitume, encore que ce ne soit pas le cas. Le plus révoltant de ces tristes tableaux est visible à Bè-Chateau avec des voies goudronnées autour de la Résidence de Nicoué Broohm. C’est le cas d’Ayassor à Agoè. L’on ne peut s’empêcher de faire une moue de mépris en passant par là. Triste !
Source : Le Correcteur No.752 du 21 Mars 2017
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