RDC : un notable au coeur d’une affaire de viol présumé

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Un vice-gouverneur arrêté entièrement nu, une femme qui l’accuse de viol et se retrouve licenciée : une affaire de mœurs et de “sex-tape” suscite l’indignation dans une province de l’ouest de la République démocratique du Congo.

Au cœur du scandale se trouve le vice-gouverneur de la province du Kongo-Central (ouest), Justin Luemba. Il a été interpellé par l’Agence nationale de renseignements (ANR) dimanche alors qu’il était nu dans un appartement officiel en présence d’une femme.

Cette dernière, une assistante du gouverneur, l’accuse de viol, d’après la vidéo de l’arrestation diffusée sur internet.

Le vice-gouverneur se défend en affirmant qu’il s’agit d’une relation consentie et qu’il est tombé dans un piège.

Le vice-gouverneur a finalement été relâché. Sa victime présumée a été révoquée pour “manquement grave (…) aux devoirs de déontologie et d‘éthique”, d’après un arrêté signé jeudi par le gouverneur du Kongo-Central, Atou Matubuana Nkuluki.

“On congédie l’assistante, mais on épargne le vice-gouverneur pris en flagrant délit d’adultère avec elle. C’est quoi la logique? C’est à la fois incohérent et sexiste”, s’est indigné le mouvement citoyen Lutte pour le changement (Lucha).

Des “sanctions exemplaires” réclamées
La Lucha affirme qu’un “sit-in” tenu à son appel devant le siège du gouvernement du Kongo-Central “pour exiger la démission du gouverneur, de son adjoint et de l’ensemble de leur gouvernement après une série de scandales a été brutalement réprimé”.

Des élus du Kongo-Central ont convoqué pour samedi dans la capitale provinciale Matadi “une marche pacifique de protestation contre l’humiliation subie par le peuple (…) à travers ce dont le vice-gouverneur a été victime”.

Ils exigent la révocation du chef provincial de l’ANR, des “sanctions exemplaires” contre les policiers qui ont “porté atteinte à l’intégrité du vice-gouverneur”, mais aussi “la démission, sinon la révocation du gouverneur et de son vice-gouverneur” par le chef de l’Etat.

Deux hauts magistrats ont été envoyés de Kinshasa à Matadi pour enquêter sur cette affaire de viol présumé, rapporte la presse congolaise.

Source : www.cameroonweb.com