La SADC a dû patienter des semaines avant que Kinshasa ne mette finalement à sa disposition des locaux pour son bureau de liaison. Quant à l’envoyé spécial de la SADC annoncé depuis des mois, il attend toujours l’assurance d’être reçu par le président Kabila.
L’organisation sous-régionale a beau prendre soin de ne pas apparaître comme trop intrusive dans le processus électoral, la RDC est bien en tête de ses priorités et Kinshasa semble s’en méfier.
Il faut dire que « l’équilibre au sein de l’organisation a complètement changé », explique un diplomate. En cinq mois, Joseph Kabila y a perdu deux de ses principaux soutiens. Robert Mugabe, d’abord au Zimbabwe, puis le Sud-Africain Jacob Zuma, celui vers qui le président congolais avait pris l’habitude de se tourner dans les moments difficiles.
Le fait que son successeur, Cyril Ramaphosa, ait accepté en mars dernier d’accueillir en Afrique du Sud le lancement de la nouvelle coalition de l’opposant Moise Katumbi a été perçu à Kinshasa comme un mauvais signal.
Soucieuse de préserver la paix à ses frontières, le grand voisin angolais plaide lui aussi en coulisses pour une alternance. Sans oublier le nouveau président du Botswana, moins influent mais plus bavard qui, mercredi encore, a plaidé sans ambiguïté pour le départ de Joseph Kabila.
Source : www.cameroonweb.com