« L’heure est grave ! » Ce sont les premiers mots de l’opposant Vital Kamerhe. « Le chef de l’Etat n’a pas dit vrai », a d’entrée de jeu déclaré le président de l’UNC devant des journalistes.
Pour le leader de l’Union pour la nation congolaise, le président Joseph Kabila « n’a pas dit vrai » vendredi au cours de sa conférence de presse, intervenue après la répression sanglante de deux marches des chrétiens : « l’UNC s’indigne du manque de considération et de compassion de la part du chef de l’Etat, par rapport aux Congolais qui ont perdu la vie. »
Selon l’opposant, le chef de l’Etat s’est contredit plusieurs fois dans sa prestation. D’où la question plusieurs fois répétée : « Dans quel pays vit monsieur Kabila ? » « En tout cas, pas en RDC », a répondu Vital Kamerhe à chaque fois, avant de relancer : « Comment se fait-il qu’il soit le seul à ne pas voir ce que tout le monde voit ? »
L’opposant a surtout demandé au président Joseph Kabila de présenter des excuses concernant des propos tenus par le chef de l’Etat dans la même conférence de presse. « M. Kabila a voulu transformer les Zaïrois que nous étions en Congolais. Parce que, estime-t-il, nous étions des barbares, peut-être des jouisseurs, des nuls. C’est une insulte contre le peuple congolais que je ne peux tolérer. J’ose croire qu’il s’agit là de lapsus lingual de M. Kabila. J’exige qu’il puisse retirer cette phrase insultante vis-à-vis du peuple congolais. »
Pour le président de l’UNC, Joseph Kabila a l’ambition de se maintenir au pouvoir, mais il se trompe.
Source : www.cameroonweb.com