RDC: plusieurs morts dans un accident de train

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Un accident de train de marchandises, transportant des matières inflammables, a tué huit à 33 passagers clandestins dimanche dans le sud-est de la République démocratique du Congo, selon une source officielle et la radio des Nations unies Okapi.

« Jusque là il y a huit morts et plusieurs blessés. Le bilan pourrait être beaucoup plus important », a déclaré à l’AFP Jean-Marie Tshizainga, ministre des Mines et de l’émergence de la classe moyenne de la province de Lualaba, dont le chef-lieu est Kolvezi.

Sur son site internet, Okapi parle de 33 tués, plusieurs blessés et brûlés dans l’accident de ce train qui allait de Lubumbashi à Luena dans la région minière du Katanga.

Les faits se sont produits à Buyofwe, une gare située à près de 30 km de Lubudi dans la province du Lualaba, subdivision de l’immense Katanga, région grande comme l’Espagne (497.000 km2).

Le convoi transportait 13 wagons dont des citernes d’essence. « Sur une pente, la locomotive s’est emballée avant de finir sa course dans un ravin. Dans ce choc, les citernes ont pris feu, surprenant certains passagers en plein sommeil », selon radio Okapi.

Les passagers se trouvaient à bord de ce train de marchandises après être montés illégalement pour se déplacer.

« C’est un train de marchandises qui a déraillé, qui n’est supposé transporter que des marchandises. S’il y a des individus (à bord) nous les considérons comme des clandestins », a déclaré à l’AFP un haut-responsable de la Société nationale de chemin de fer du Congo (SNCC), Sylvestre Ilunga Ilukamba.

Moteur économique de la RDC avec ses richesses minières à la frontière avec la Zambie, le Katanga a été le théâtre d’autres accidents du même type.

Le 22 avril 2014, un train de marchandises transportant plusieurs centaines de personnes avait également déraillé à hauteur de la localité de Katongola.

Le bilan officiel a fait longtemps état de 74 morts et 163 blessés, mais la Croix-Rouge congolaise affirme que 100 à 200 corps ont été inhumés sur place dans les jours qui ont suivi la catastrophe. L’agence congolaise de presse (gouvernementale) parlera un mois plus tard de 136 morts.

Le 2 juillet 1987 (la RDC s’appelait alors le Zaïre), à la frontière avec la Zambie, le déraillement d’un train à un passage à niveau a fait 150 morts. Un camion remorque, qui n’a pas pu s’arrêter au passage à niveau, avait heurté le train.

CamerounWeb.com