RDC: l’OIF livre son verdict sur le fichier électoral

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Seulement un cinquième des électeurs a été enrôlé. C’est l’une des principales données révélées par la mission d’audit. L’OIF ne cache pas son embarras. Ce chiffre avait déjà filtré, tant il inquiétait les experts de la société civile et de l’opposition.

Et surtout, l’audit n’a pas permis d’expliquer ce phénomène qui toucherait toutes les provinces, certaines plus que d’autres. Pour la mission d’audit, cela ne remet pas en cause leur qualité d’électeur car ce n’est pas illégal au Congo de voter sans avoir fourni d’empreintes à l’enrôlement. Il y a d’autres électeurs sans qu’on sache combien pour lesquels il manque des données, y compris les photos et les formulaires d’inscription.

C’est inquiétant parce que l’OIF dit ce vendredi soir ne pas être en mesure de vérifier si ce sont des électeurs fictifs ou pas, faute d’avoir pu se rendre sur le terrain. C’est pourquoi la Francophonie recommande au plus tôt l’affiche des listes provisoires et appelle les partis politiques comme la population à vérifier par eux-mêmes, à faire ce qu’on appelle un audit citoyen de leur fichier.

La question cruciale des bureaux de vote

Pour l’OIF, la commission électorale doit absolument interdire aux électeurs de voter ailleurs que dans le bureau de vote dans lequel ils sont inscrits. En 2011, ils représentaient 18% et c’est ce qui, selon l’Union européenne, avait rendu les élections non crédibles.

Plus de 2% des cartes vierges ne sont pas revenues à la Ceni, ce qui représente tout de même un million de cartes dans la nature. Si on les ajoute aux 6 millions de cartes distribués aux doublons et aux mineurs, cela pourrait faire au moins 7 millions de personnes avec des cartes qui ne devraient pas avoir le droit de voter.

Pour tous les dysfonctionnements révélés, l’OIF recommande des enquêtes approfondies et des sanctions, notamment contre les agents électeurs dans les provinces du Sankuru et de la Tshuapa.

Source : www.cameroonweb.com