« La marche des chrétiens ne s’arrêtera pas », a confié à Afrikmag l’abbé François Luyeye, lors d’une messe en honneur des personnes tuées pendant une manifestation le mois dernier.
Poursuivant, il soutient « nous avons le devoir sacré de mener le bon combat pour l’émergence d’un nouveau Congo dans lequel le bon homme sera au bon endroit ».
Luyeye affirme également que les chrétiens devraient poursuivre les marches, même si cela déplaît à ceux qui croient que l’église doit rester en dehors de la politique.
Une messe a été célébrée à la mémoire des victimes de la marche du 21 janvier au cours de laquelle les forces de sécurité ont ouvert le feu sur les manifestants. Plusieurs diplomates, des membres de l’opposition et des activistes étaient présents à la messe de vendredi dirigée par l’évêque de Kinshasa, Laurent Monsengwo.
Kabila a critiqué l’ingérence de l’église lors d’une conférence de presse le 26 janvier.
« Donnez à César ce qui appartient à César et à Dieu ce qui appartient à Dieu », avait déclaré Joseph Kabila.
« Lorsque vous essayez de mélanger les deux, c’est dangereux, le résultat est toujours négatif ».
Âgé de 46 ans, Joseph Kabila dirige le pays depuis 2001. Son gouvernement a été sévèrement critiqué pour corruption, répression et incompétence. Son mandat a expiré en décembre 2016 mais il est resté au pouvoir, une situation qui a provoqué des violences sanglantes.
L’église avait négocié un accord pour qu’il reste au pouvoir à la condition que de nouvelles élections aient lieu en 2017. Mais celles-ci ont toujours été reportées.
Source : www.cameroonweb.com