Berne vient de se joindre à l’Union européenne et aux Etats-Unis, en imposant des sanctions à 14 personnalités proches du président de la République Démocratique du Congo, Joseph Kabila. Ces fidèles du président congolais encourent des gels d’avoirs et des interdiction de voyage, alors que la RDC connaît toujours un blocage politique.
La Suisse vient d’imposer des sanctions à 14 personnalités alliées à Joseph Kabila, président de la République démocratique du Congo. Les personnes ciblées par les sanctions suisses devront faire face à des gels d’actifs et des interdictions de voyages, suite à l’impasse politique que traverse la RDC actuellement suite au refus de Kabila de lâcher son fauteuil.
2 ex-ministres de l’Intérieur sanctionnés
En imposant ses sanctions, Berne emboîte le pas à Bruxelles et à Washington qui ont déjà imposé des sanctions aux hauts responsables congolais lors des deux dernières années. La liste des sanctions publiées par le Secrétariat d’Etat à l’économie, vise également à faire oublier l’image d’une Suisse pointée comme destination privilégiée pour la dissimulation de richesses mal acquises, pour éviter les lois sur la protection des données bancaires.
La liste de personnalités sanctionnées par Berne comprend les anciens ministres de l’Intérieur, Emmanuel Ramazani Shadari et Evariste Boshab, l’ancien chef de la police nationale John Numbi ou encore Kalev Mutond, chef des services secrets. L’actuel ministre de l’Information, Lambert Mende et porte-parole du gouvernement figure également sur la liste de sanctions. Ces personnalités sont accusées d’avoir ordonné la répression d’une série de manifestations organisées par l’opposition en 2016.
Le spectre de la guerre civile
Au pouvoir depuis 2001, Kabila a conclu en accord en décembre 2016 avec le principal bloc de l’opposition à rester après l’expiration de son mandat à condition que des élections soient organisées à la fin de 2017. Un délai dépassé et l’on évoque un scrutin pour ce mois de décembre, sans qu’aucun effort logistique ou financier n’ait été consenti par les autorités en ce sens. Parallèlement, Kinshasa continue de lutter contre les groupes armés réfugiés à l’Est du pays.
L’armée congolaise doit faire face à une recrudescence de la violence et fait craindre une reprise d’un conflit ouvert et à large échelle, dans lequel des millions de personnes ont perdu la vie. En plus du réchauffement des conflits internes, la RDC doit faire face à une fronde des opérateurs miniers internationaux qui essayent de tuer dans l’œuf une réforme du code minier.
Source : www.cameroonweb.com