La capitale du territoire de Beni, dans l’extrême Est de la RDC, a été attaquée mercredi soir. Les autorités locales comptent au moins trois morts, des habitants portés disparus, sept maisons brûlées et des boutiques pillées. L’armée n’a pas confirmé ce bilan. Ce jeudi matin, des habitants d’Oïcha se sont mis en route vers les territoires voisins.
L’attaque a débuté peu après la tombée de la nuit, aux environs de 19h. L’armée est intervenue. Les affrontements n’ont cessé que 3h plus tard. Le quartier touché, Bakahiku, est situé dans la partie Est d’Oïcha, déjà endeuillée par une précédente attaque fin septembre. A l’époque, la zone s’était vidée de ses habitants. Beaucoup ont trouvé refuge dans des écoles et des églises de l’ouest de la ville. Avant l’attaque d’hier, certains commençaient timidement à revenir, pour finalement fuir de nouveau hier soir en direction de l’Ituri ou de Butembo, selon des autorités locales.
D’autres, ce matin cherchent encore leurs proches disparus, et comme souvent la peur se mêle à l’incrédulité. « Comment les assaillants ont-ils fait pour rejoindre Bakahiku malgré la présence de positions de l’armée sur leur route, jusqu’à encercler une paroisse située à 500 mètres d’un important poste de police ? », s’interroge Jean-Paul Ngahangondi, coordonnateur de la Convention pour le respect des droits humains. Le porte-parole de l’armée dans la zone, Mak Hazukay, pointe la responsabilité de présumés combattants ADF et dit être actuellement sur place pour comprendre ce qui s’est passé.
Il confirme aussi qu’au même moment hier, des affrontements ont opposé l’armée à de présumés miliciens maï-maï, à Mbelu au sud-est de la ville de Beni. Un scénario d’attaque simultanées récurrent déplore le porte-parole de l’armée, pour qui il semble évident que ses hommes font face à une « coalition ».
Source : www.cameroonweb.com