A un peu plus de six mois des élections générales qui doivent se tenir en République démocratique du Congo, la conférence épiscopale (Cenco) interpelle les autorités congolaises sur un certain nombre de mesures à prendre pour avoir des bonnes élections à la fin de l’année et tenir le calendrier prévu.
Si l’Eglise catholique félicite la commission électorale du respect jusque là des grandes étapes jusqu’aux élections de décembre, mais souligne par exemple la nécessité d’enrôler au plus vite les Congolais de l’étranger.
Elle s’inquiète par ailleurs de l’interdiction de manifester qui prévaut, alors que ce droit est garanti par la Constitution congolaise. Elle estime qu’il est primordial de pouvoir organiser des rassemblements à la veille d’une élection présidentielle.
« Jusque là les choses fonctionnent comme si c’était un cadeau qu’on peut donner à qui on veut quand on veut. Il faut laisser les gens s’exprimer, martèle Donatien Nshole, porte-parole de la conférence épiscopale congolaise. Maintenant on voit les gens de la majorité faire le tour du pays. C’est une bonne chose que tout le monde ait les mêmes opportunités de s’adresser à la population, de réunir ses partisans pour les préparer, les mettre en ordre de bataille éventuellement. C’est une question d’équité et de justice. »
Le gouverneur de Kinshasa a tout de même autorisé jeudi la tenue d’un meeting du mouvement d’opposition de Moise Katumbi « ensemble pour le changement » début juin.
Autre grief, l’absence de désignation des membres du Conseil supérieur de l’audiovisuel. Cet organe chargé de s’assurer d’un accès égal aux médias pour tous les partis politiques devrait fonctionner depuis début 2017. Pour le moment, toujours rien.
Enfin, la Cenco s’inquiète de la multiplication de déclarations de figures de la majorité en faveur d’un troisième mandat pour Joseph Kabila, pourtant interdit par la Constitution que le président congolais s’est à maintes reprises engagé à respecter.
Source : www.cameroonweb.com