Quelques jours après sa prise de fonction, le président congolais fait face aux mouvements de grève des fonctionnaires, l’un des premiers défis de son mandat, selon les analystes.
Après la liesse populaire, c’est déjà le temps des contestations pour Félix Tshisekedi.
Réclamations d’arriérés de salaires et amélioration des conditions de travail constituent l’essentiel des revendications auxquelles le nouveau président de la RDC est appelé à répondre dans l’urgence.
Selon l’analyste congolais Israël Mutala, joint par la BBC, ces mouvements de grève sont la conséquence directe de l’avènement du nouveau pouvoir en RDC.
Les grèves sont également interprétées comme une invitation faite au président Tshisekedi de remplacer certains responsables des entreprises publiques nommés par son prédécesseur, Joseph Kabila.
« Certains mandataires (directeurs généraux) étaient soutenus par l’ancien pouvoir, alors du fait que les parapluies politiques ont sauté, la parole s’est libérée chez certains syndicalistes ou travailleurs », explique Israël Mutala.
« Ces travailleurs veulent maintenant pousser vers la sortie certain mandataires jugés incompétents ou véreux. C’est le renouveau au sommet d l’Etat qui appelle cette nouvelle fraîcheur au niveau des institutions », ajoute l’analyste congolais.
Selon Israël Mutala, les grèves affectent l’économie nationale, car elles entraînent une baisse des recettes du Trésor public.
« En appauvrissant l’Etat, on appauvrit aussi les fonctionnaires et on ne donne pas à l’Etat les moyens de sa politique de développement », constate Israël Mutala.
Au moins six sociétés nationales sont affectées par les grèves. Ces arrêts de travail ont commencé par les secteurs clés, notamment les transports.
Source : www.cameroonweb.com