RDC: face à la ‘fraude’, le pays limite la délivrance du passeport diplomatique

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La République du Congo veut se prémunir de la “fraude” qui gangrène la délivrance du passeport diplomatique. Dans un décret présidentiel pris depuis le 20 février, mais révélé que récemment, le chef de l’Etat prévoit de réduire considérablement la liste des bénéficiaires du précieux sésame.

Un cercle restreint qui ne se limite qu’aux ambassadeurs et fonctionnaires congolais en poste à l‘étranger, mais également, le chef de l’opposition. Ce sont désormais ces catégories de cadres congolais qui peuvent prétendre à l’obtention d’un passeport diplomatique.

À l’inverse, les anciens ministres, les députés, les sénateurs, les membres des institutions de la République et leurs familles, les cadres du ministère des Affaires étrangères ont tout simplement été rayés de la liste. La raison ? La fraude enregistrée ces dernières années dans l’attribution du passeport diplomatique.

“Ces pratiques font que des personnes non autorisées sont comptées parmi les détentrices du passeport diplomatique”, explique Cyprien Sylvestre Mamina, le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et de la coopération.

À en croire ce responsable de la diplomatie congolaise, des hommes d’affaires, des entrepreneurs et même des étudiants avaient réussi à obtenir le document contre des pots de vin allant jusqu‘à 4 millions de FCFA, et pouvaient dès lors voyager dans plusieurs pays sans visa et éviter de se faire fouiller par la douane.

En dépit des efforts réalisés par le gouvernement congolais pour rassurer ses partenaires internationaux qui menaçaient de lever les exemptions de visa, la persistance de la fraude a sérieusement endommagé la réputation du Congo.

Avec ce décret, le Congo espère retrouver la confiance de ses partenaires. Toutefois, de nouvelles craintes pourraient survenir. Car, en plus des bénéficiaires désormais connus, le chef de l’Etat ou le ministère des Affaires étrangères se réservent le droit de délivrer le passeport diplomatique à toute autre personne, en cas de “raisons d’Etat”.

Source : www.cameroonweb.com