RDC: des étudiants de Kinshasa protestent contre le coût des transports

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C’est à l’Ista que tout a commencé hier matin. Cédric étudiant en troisième année a manifesté. « Avant pour arriver ici, je payais normalement 2000 francs. Maintenant, ça me coûte au moins 5000 francs, donc la situation est vraiment catastrophique, et le gouvernement doit faire quelque chose. On a du mal à étudier. Et maintenant là, il y a des troubles et des étudiants qui sont arrêtés juste parce qu’on voulait revendiquer nos droits », se désole-t-il.

Certes, les prix de la compagnie publique Transco, eux, n’ont pas augmenté. Mais pour cet étudiant qui a manifesté hier à l’UNIKIN, ça ne peut pas être une solution. « Les transports publics ne sont pas nombreux. Ce sont les transports privés qui sont nombreux et ça aide tout le monde, ça va dans tous les sens. Et dans les Transco, les gens tombent partout, vous êtes serrés, on coince les gens comme des poissons. On ne peut pas vivre dans ces conditions. Nous sommes quand mêmes des futures élites et des futures autorités, on doit nous respecter. »

Le ministre de l’Enseignement supérieur va défendre les étudiants auprès du gouverneur

Dans la matinée, Steve Mbikayi ministre de l’Enseignement supérieur, est allé à la rencontre des étudiants, il juge leur revendication « légitime » et promet de plaider leur cause : « Ce n’est pas de ma compétence de prendre des décisions en matière de prix des transports, mais je vais prendre contact avec le gouverneur et je peux obtenir un prix préférentiel pour les étudiants, parce que je vais plaider en ce sens. Je pense qu’ils seront soulagés. »

La police, elle, parle de « trouble à l’ordre public » et a recensé 14 interpellations. De son source médicale, quinze personnes ont été blessées à l’Ista au cours de la manifestation dispersée.

Les enseignants de l’UNIKIN, en grève depuis trois semaines, ont prévu de se réunir en assemblée générale ce vendredi. Ils doivent étudier les propositions du gouvernement, et décider de reprendre ou non le travail. Le ministre Steve Mbikayi estime que cette grève a été suivie à 70% et se dit « inquiet » de la situation. Il envisage de prolonger l’année universitaire pour compenser.

Source : www.cameroonweb.com