RCA: les femmes et les enfants sont les premières victimes des violences

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Dans un communiqué diffusé ce mardi, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), a affirmé que Plus de la moitié des Centrafricains ayant besoin d’aide humanitaire sont des enfants et des femmes.

« Les enfants et les femmes sont évidemment les premières victimes », a déclaré la représentante de l’UNICEF en République centrafricaine (RCA), Christine Muhigana, lors d’un point de presse à Genève. « 2017 a été une année très difficile pour les enfants et les femmes en RCA, et nous ne nous attendons malheureusement pas à une amélioration de la situation dans les mois à venir ».

La Centrafrique a connu une augmentation spectaculaire de la violence en 2017. Dans des régions auparavant instables, telles que le centre et le nord-ouest, la situation est restée très tendue. En outre, l’ensemble du sud-ouest, auparavant épargné par la crise, est aujourd’hui la région la plus touchée.

Dans ce contexte de regain de violence, l’accès humanitaire est constamment entravé par les activités des groupes criminels et armés. Cette année seulement, 14 travailleurs humanitaires ont perdu la vie dans le pays et les organisations humanitaires ont dû suspendre temporairement leurs activités dans plusieurs localités.

601.000 personnes sont déplacées à l’intérieur de la RCA (le même nombre qu’au début de l’année 2014) et 538.000 se sont réfugiées à l’étranger. C’est donc plus d’un Centrafricain sur cinq qui a été chassé de chez lui.

Les violences en RCA ont des conséquences néfastes sur le bien-être des enfants. 20% des écoles du pays sont fermées en raison de l’insécurité. Dans la moitié des établissements scolaires encore ouverts, la moitié des enseignants ne sont pas officiellement certifiés et sont appuyés par leurs communautés.

En 2017, les cas recensés de violations des droits des enfants centrafricains ont augmenté de 50%. « Et nous savons que les chiffres vérifiés ne sont que la partie emergée de l’iceberg en raison des restrictions sur l’accès humanitaire », a dit Mme Muhigana.

Dans ces conditions difficiles, l’UNICEF espère pouvoir fournir des espaces temporaires d’apprentissages pour 85.000 enfants en 2018. Mais l’agence a besoin de fonds pour financer ses activités, notamment la réintégration d’enfants soldats démobilisés et la poursuite de l’acheminement d’aide humanitaire dans les zones reculées.

En 2017, à peine 47% du financement humanitaire nécessaire a été reçu par l’UNICEF. En 2018, les besoins seront plus importants.

Source : www.cameroonweb.com