Rapport LTDH : Le gouvernement togolais désapprouve le contenu!

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Suite au rapport publié par la Ligue Togolaise des Droits de l’Homme le 30 juillet 2018 sur la situation des droits de l’Homme depuis le 19 août 2017 jusqu’au 20 juillet 2018,  le gouvernement togolais réagit. Selon les autorités togolaises, ce rapport est « tendancieux » et  « dénué de tout fondement objectif ».

Dans un communiqué du Secrétariat d’État chargé des Droits de l’Homme ce 31 juillet, soit au lendemain de la publication du rapport, le gouvernement togolais s’est prononcé sur la publication dudit rapport. De façon concise,  l’exécutif togolais pense que « le but visé par cette sortie médiatique de la LTDH, est de faire porter au gouvernement, la responsabilité des violences et des dérapages ayant entraîné des pertes en vies humaines. Le moment et la date choisis pour la publication d’un tel rapport en disent long sur les réelles intentions de leurs auteurs », lit-on dans le communiqué qui dénonce un « bilan partisan et dénué de tout fondement objectif ».

« Le gouvernement exprime sa désapprobation face à cette présentation tendancieuse du contexte et du bilan des manifestations depuis le 19 août 2017 », poursuit le communiqué.

Par conséquent, le gouvernement togolais dit « rejeter, les accusations fallacieuses et non fondées de la LTDH et appelle une fois de plus toutes les organisations de défense des droits de l’homme à plus d’objectivité et de professionnalisme dans l’accomplissement de leur mission ».

Pour finir, le gouvernement dit se réserver le droit de donner une suite judiciaire à ce dossier après analyse complète du contenu dudit rapport.

Rappelons que le rapport la LTDH fait état de violations de droits de l’homme perpétrés depuis le 19 aout 2017 avec notamment « des assassinats, des maltraitances psychologiques, des extorsions de biens, des pillages et vols, des tentatives d’enlèvement et menaces, des exactions commises sur les mineurs, des viols, des rafles militaro-policières, ainsi que de la torture et des traitements cruels, inhumains ou dégradants ».

Un bilan macabre de 22 morts, 941 blessés dont 202 par balle, 472 arrestations, 255 personnes libérées et 53 toujours en détention , résument ces exactions commises selon la LTDH par « les agents de l’État, notamment les agents du Service de Renseignement et d’investigation (SRI), des groupes de militaires, des agents des unités de police et de gendarmerie, des préfets, des milices et des hommes politiques membres du parti au pouvoir ».

En février  dernier, un rapport de deux Organisations de la société civile : le Regroupement des jeunes Africains pour la démocratie et le développement (REJADD) et le Réseau africain pour les initiatives de droits de l’homme et de solidarité (RAIDHS) a retracé plus ou moins le même schéma de violations de droits humains caractérisés par des meurtres, des exactions et des arrestations arbitraires.

Le rapport jugé « insultant, tendancieux et manipulateur » a été également contesté par le gouvernement togolais.

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