Le Togolais Yao Marc Agbetsè est
confirmé Expert indépendant sur la situation des droits de l’homme en
République centrafricaine. Une nomination confirmée en marge de la 42ème
session du Conseil des droits de l’homme. Contacté par Africa
rendez-vous, Yao Marc Agbetsè confie que c’est le fruit d’un engagement
fort entamé depuis les bancs d’école.
Yao Marc Agbetsè fait partie de ces Togolais qui font la fierté de leur patrie. Son dur labeur a bien payé.
C’est le fruit d’un dur labeur
Le hasard n’existe pas
Oui le hasard n’existe pas dit-on
souvent. Et ceci, le désormais diplomate onusien l’a intégré depuis fort
longtemps et cela a un échos favorable.
“C’est
le fruit d’un dur labeur. Je me suis engagé très tôt sur les questions
de droits de l’homme lorsque j’étais déjà au Lycée. Et cet engagement ne
m’a plus quitté depuis. C’est une mobilisation constante, un engagement
de tous les jours pour la protection, la promotion, la mise en œuvre et
le monitoring des droits de l’homme“, confie le spécialiste des droits de l’homme.
Cet engagement constant a permis à M.
Agbetsè jusqu’à sa nomination, de coordonner un programme de plaidoyer
aux Unies Unies pour des partenaires au niveau de l’Amérique latine, de
l’Europe de l’est, de l’Asie mais aussi de l’Afrique.
“C’est un engagement qui me
permet d’apporter de l’appui technique aux partenaires dans ces régions
en terme de renforcement de capacités, de programmes de recherches, de
programmes de documentation de situations de violation des droits de
l’homme, de documentation des bonnes pratiques, de rédaction de rapports
alternatifs et bien d’autres encore“, ajoute le diplomate.
Au delà de tout ça le fonctionnaire des
nations-unies dit travailler également avec des partenaires sur des
questions de administration et gestion de projets.
“Tout cela m’a permis d’accumuler un certain nombre d’expériences et d’expertise qui ont contribué à cette nomination“, dit-il avec fierté.
Une fierté pour été sélectionné parmi
des candidatures canadiennes, autrichiennes, tchadiennes, burundaises,
géorgiennes, kényanes aussi intéressantes.
“J’ai accueilli avec joie et
enthousiasme cette nomination. Elle est passée comme cela se fait dans
le système des nations-Unies c’est-à-dire un processus de screening“.
“Vous comprenez que je suis évidemment content de pouvoir émerger parmi toutes ces candidatures“.
Un bagage “lourd”
Yao Marc Agbetsè draine avec lui un bagage bien lourd. Comme le rapporte l’informateur,
il est titulaire d’un double Master en Droits de l’homme et pratique
des organisations internationales à l’Institut des droits de l’homme de
Lyon en France; et en Histoire, Droit et Droits de l’homme à
l’Université Pierre Mendès France – Grenoble II. Il détient également
une double Maîtrise en Droit des affaires et en Carrière judiciaire
ainsi qu’une Licence en Droit international public obtenue à
l’Université de Lomé au Togo.
M. Agbetsè est également titulaire d’un Certificat en Droit international humanitaire et d’un Certificat en droit international et relations internationales.
Je vais me joindre à tous les efforts qui sont mis en œuvre sur le terrain
Une mission bien tracée
La mission de M. Agbetsè est bien
tracée. Il connait son cahier de charges. En République démocratique du
Congo (RDC), sa mission sera d’évaluer et suivre la situation des droits
de l’homme dans le pays et en rendre compte au conseil des droits de
l’homme des Nations-Unies. Ceci, en vue de formuler des recommandations
concernant l’assistance technique et le renforcement des capacités dans
le domaine des droits de l’homme.
“Pour mener à bien cette
tâche, j’aurai à collaborer avec la Mission multidimensionnelle intégrée
des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine
(MINUSCA) mais également avec les autres instances des Nations Unies
présentes et impliquées dans la situation“, explique le diplomate et d’ajouter “Mon
mandat est également une contribution à l’effort qui est déjà déployée
sur le terrain par l’Union africaine (UA), la Communauté des États de
l’Afrique centrale (CEMAC), la communauté internationale et la société
civile centrafricaine mais aussi tous les mécanismes pertinents des
droits de l’homme“.
“Je vais me joindre à tous les efforts qui sont mis en œuvre sur le terrain pour que la justice transitionnelle actuelle puisse connaitre un résultat probant par l’application effective de l’accord de paix“, rassure déjà M.Agbetsè.
Le mandat consistera également à appuyer la lutte contre l’impunité avec le renforcement des capacités des comités locaux de paix et réconciliation, le renforcement du système judiciaire et faire en sorte que l’État puisse redéployer l’appareil étatique dans tout le pays; que l’école fonctionne normalement bref, rétablir l’autorité effective de l’État.
Source : Togoweb.net