Entre thèses complotistes, guerre économique et colère de dame nature, un mal est apparu le 17 novembre 2019 à Wuhan, c’est en tout cas, à cette date que le monde a commencé par en parler depuis cette ville au centre de la Chine. Il faudra du temps au temps pour situer le monde sur les origines et possibles motifs du coronavirus, en attendant il fait déjà d’immense dégâts, il faut d’abord le guérir. Le Covid-19 forme une famille de virus variés en quatre sous-groupes principaux : alpha, bêta, gamma et delta. Leur nom qui signifie « virus en couronne » vient du fait qu’ils possèdent tous un aspect en forme de couronne lorsqu’ils sont observés au microscope. Malgré leur avancée technologique et l’abondance de leurs équipements sanitaires, les pays européens ont de sérieux soucis à décoiffer le Coronavirus de sa couronne. Pour un virus couronné, le ‘’corona’’ est décidément venu pour régner. Partout où ce mal passe, il ne reste plus que des êtres humains « perdus, alarmés, craintifs, angoissés, stressés et désorientés ». La seule et idéale solution pour les pays où les populations n’ont aucune protection médicale comme le Togo est la prévention. C’est très bien actuellement de faire l’apologie des mesures barrières, mais la prévention, la meilleure était d’éviter, à tout prix, que le virus traverse nos frontières. Malgré ce qu’ils sont, les pays comme la France, les USA, l’Espagne, l’Italie perdent par centaines des citoyens qu’ils n’arrivent pas à sauver faute de remèdes efficaces et par insuffisance de structures d’accueil quelques surabondant en temps normal. A travers les failles d’une autorité togolaise sans vision ni anticipation, le mal a fini par élire domicile au Togo. Comment la dictature gère ce que les Togolais sont désormais en droit d’appeler le Covid-business ?
Surveillance des frontières et confinement, le mythe de Sisyphe
Connus pour leur caractère hautement contagieux, les virus du corona se répandent rapidement avec des risques de mortalité élevés pour certaines personnes. Ils se transmettent d’homme à homme lors de contacts rapprochés. Toucher un objet ou une surface avec le virus dessus, puis toucher la bouche, le nez ou les yeux transmet le coronavirus. Les voies de transmission sont aussi multiformes que le virus lui-même. Pour ajouter à l’incertitude, il n’existe aucun traitement spécifique pour le coronavirus humain. Le comble, c’est que le vaccin, lui aussi, se fera attendre. Ce mal, s’il a surpris ses premières victimes, il a pris le temps de s’annoncer avant de poser ses valises au Togo. Le 13 janvier 2020, un premier cas est découvert hors de la Chine continentale. A partir de janvier, la Chine adopte et applique de lourds dispositifs de confinement et de mise en quarantaine de plusieurs villes. Le 11 mars, l’épidémie passe au stade de pandémie et se reconnaît comme telle par l’OMS, Organisation Mondiale de la Santé.
Pendant ce temps, au Togo, sur fond de propagande, les discours ont pignon sur rue. Ils ont vite, très vite commencé. C’était d’ailleurs le décor quand on atterri à l’aéroport international Gnassingbé Eyadema. Et ce service public était des tous premiers à communiquer à cors et à cris. « Nous avons installé des appareils distributeurs de liquide hydro alcoolique et nous avons réactivé les scanners. D’abord dans l’avion, nous avons exigé que les hôtesses annoncent aux passagers comment ils seront traités une fois à l’aéroport. Quand le passager arrive, on récupère sa fiche au niveau de l’immigration et la personne passe devant le distributeur de liquide hydro alcoolique pour se désinfecter et ensuite elle passe devant les termoscanners », j’ai cité Gnama D. Latta. Ça c’est le discours, mais dans les faits, le Togolais doit prendre son mal en patience.
Pourquoi le Togo a tant trainé à fermer ses frontières aériennes ? Etant donné que certains pays européens sont partis pour être des foyers mondiaux de la pandémie, nombreux sont les barons et autres pontes du pouvoir qui ont envoyé ou des soldats ou d’autres proches chercher leurs enfants, maîtresses, étudiants et autres qui vivaient au frais de la princesse dans ces pays à grand risque, principalement la France. Paradoxalement, la France, décrétait : « Le ministère des Affaires étrangères a invité les Français résidant habituellement en dehors du territoire à ne pas revenir, même s’ils y sont autorisés, afin d’éviter la propagation de l’épidémie ». Même ceux qui rentrent d’ordinaire légalement dans l’UE et l’espace Schengen pour tourisme, affaires, voyages familiaux, études sont tous découragés à rentrer au bercail. Cette mesure permet d’éviter une « importation » de personnes contaminées. Bref, nous parions que si cette merde de maladie avait commencé en Afrique, elle n’aurait pas pu contaminer l’Europe. Mais au moment où les autres faisaient ce protectionnisme pour leurs populations, les nôtres ont ouvert à deux battants leur aéroport et frontières. Comme si cela n’était pas assez, une fois au pays, si on ne pouvait pas empêcher les familles et autres proches de revenir, on pouvait au moins prendre des mesures d’isolement à leur retour. Mais comment se sont gérées les personnes venues de ces zones à risques ?
Officiellement, des dispositions sont prises.
« Quand la personne vient des zones à haut risque, même si elle a une température inférieure à 38°C, il y a une procédure à suivre. Nous prenons la fiche de la personne, son numéro de téléphone, son adresse et immédiatement cette fiche est envoyée à la cellule de veille qui se charge de suivre la personne à la maison », poursuit le DG de l’aviation civile. Mais sur le terrain, ils sont nombreux ces venus d’Europe qui se moquaient éperdument du fameux dispositif et qui de par leur rang social passaient par le couloir VIP où les attendaient les serviteurs pour les conduire directement en famille en violation du dispositif qui attendait. Mieux, même de ceux qui sont passés par les entrées ordinaires, il en avait qui se sont opposés au fameux auto-confinement que chante le DG de l’ANAC. Des voyageurs ont témoigné sous couvert de l’anonymat. Mme X s’explose : « journaliste, moi j’étais dans le vol qui a atterri le 18 mars. Ils nous ont amené chez nous…. Ils ont mis un policier à ma porte, soi-disant pour qu’on ne sorte pas. Ils sont sensés passer tous les jours nous contrôler pendant 14 jours. Chez moi, ils sont venus 3 fois et après je n’ai plus vu personne.
Mon policier, je ne sais même pas combien de jours il a fait pour disparaître. J’avais mon petit frère dans le vol Air France du 17 mars. C’est dans ce vol que se trouvait votre confrère journaliste qui est décédé. Comme ce dernier était dans ce vol, ils sont passés le visiter 5 fois et tout le monde a disparu. Ceux qui devaient nous conduire au domicile à notre atterrissage ne savaient même pas de quoi il était question. Tu imagines qu’on demande aux membres des familles qui sont allés accueillir leurs proches de monter à bord des bus avec nous qui sommes des cas suspects à mettre en auto-confinement?». Un autre passager d’enchainer : « En réalité Air France a atterri à Lomé vers 17h30, et nous avons été accueillis à la descente de l’avion par des autorités qui ont orchestré une véritable opération médiatique devant des caméras de la T.V.T. Dans le concret, c’est un échec total, une véritable opération de ré-contamination et de propagation du virus. Ils nous ont entouré d’un véritable cordon de sécurité avec plein de policiers qui ne savaient pas ce qu’ils étaient venus chercher à l’aéroport et pourquoi ils devaient nous surveiller. On nous a ensuite mis dans des bus en fonction de nos destinations, avec plus de militaires que de passagers. Ils étaient mal organisés, aucun circuit, on attendait des décisions qui ne venaient pas, et quand on quitte enfin l’aéroport, c’est pour aller traîner dans les rues de Lomé en pleine nuit à la recherche de maisons d’arrivants qui ne connaissent pas chez eux. Ensuite ils rentrent pour identifier les maisons, prendre quelques informations et un seul mot d’ordre : ne sortez pas de chez vous durant les 14 prochains jours. Quand on leur demande pourquoi, ils ne sont pas en mesure d’expliquer. Ils disent tout juste qu’ils feront des visites inopinées tous les jours et durant les 14 jours, pour prendre nos températures et vérifier qu’on ne développe pas de symptômes de la maladie. Et lorsqu’on pousse pour en savoir davantage ce qui se passe quand quelqu’un s’absente de chez lui, ils n’ont rien prévu, ils n’ont pas de réponse en tout cas. J’observe consciencieusement des mesures d’auto-isolement que ce pouvoir n’est même pas en mesure d’expliquer. On est vraiment mal en Afrique hein». Les vols ont continué par atterrir tous les jours jusqu’au 20 mars. Bref dans la fièvre du début de cette crise, Air France a fait un chiffre d’affaire entre le Togo et l’Europe. Contrairement aux classiques trois vols Air France hebdomadaires, presque chaque jour avait son atterrissage. Dans la foulée, on nous fait savoir que l’hôtel Ibis est réquisitionné pour le confinement et mise en quarantaine des cas suspects qui seront élargie à Eda-Oba. Sur quel critère se reconnaissaient les cas suspects quand on sait que des gens venant des zones endémiques étaient allégrement descendus chez eux sans grande mesure? Ensuite, par la faveur d’un tôlé sur les réseaux sociaux, une partie de ces voyageurs sont ramassés pour être conduit à l’hôtel. Nous avons connu des cas où les gens ont atterri et le dispositif d’accueil les a conduits dans une ville comme Aného. Les forces de l’ordre leur parlent d’auto-confinement, l’un d’entre eux réplique. « C’est quoi cette affaire ? Moi je ne peux pas rester ici, demain je suis à Lomé ». Effectivement le lendemain, l’homme faisait ses courses posément à Lomé sans aucune inquiétude au nez et à la barbe des mêmes forces de l’ordre.
Et pourtant, on nous disait que « tout le personnel a reçu des formations, surtout savoir comment se comporter en face des personnes suspectées ». Quel miracle peuvent faire les pauvres agents de sécurité si dans sa conception, le dispositif de riposte dit d’auto-confinement était largement lacunaire. A voir d’ailleurs le mécanisme mis en place pour combattre ce virus, les corps habillés, dont un policier a été testé positif dans un passé récent, sont les premières victimes.
Les cas positifs commencent alors à se déclarer et l’écrasante majorité des premiers cas sont des voyageurs venus des zones à risque. C’était un cafouillage monstre qui n’avait fait qu’inviter la maladie au pays. Et au cœur de ce tâtonnement , le jeudi 20 mars 2020, apparemment, après avoir eu la preuve que le coronavirus a trouvé place sur le sol togolais, Gnama Latta annonce : « A partir de ce jeudi à minuit, il n’y a plus de vol d’Air France, Brussels Airlines… c’est terminé. C’est pour protéger la population. Au niveau de l’ANAC, nous avons déconseillé toute personne qui voulait aller en mission dans ces pays à haut risque. — l’auto-confinement. C’est-à-dire que vous êtes chez vous et il y a un service médical dirigé par un docteur qui va régulièrement vous appeler et passer deux fois par jour pour voir votre état».
Faux et archi faux, même devant la mort, on dirait que certains responsables togolais ne disent la vérité que par accident. A côté de ce mensonge d’Etat, les avions ont continué par atterrir de tout le continent avec des personnes contaminées: « Un homme de 58 ans, Togolais résidant à Lomé, revenu de Dubaï le 22 mars 2020. Un homme de 28 ans, Sénégalais résidant à Lomé, revenu de Dubaï le 23 mars. Un homme de 31 ans, Sénégalais résidant à Lomé, revenu de Dubaï le 23 mars ». Ces données sont issues de la cellule de communication de la riposte. La réalité qu’on ne veut pas dire aux Togolais est que, même après le 20 mars, jour de la prétendue fermeture des atterrissages venant des pays à risque, les fils à papa et autres qui doivent rentrer n’ont pas tous atterri. Alors, ce que le Sieur Latta a pu faire est d’interdire les atterrissages venant directement de l’Europe et autres pays occidentaux tout en laissant le ciel africain ouvert afin que les retardataires rallient les autres pays africains de transis pour enfin atterrir au Togo. Voilà comment, les covid-testés positifs continuaient par atterrir même après le prétendu ‘’deadline’’ du 20 mars.
Depuis le premier jour, cette histoire d’auto-confinement a montré ses limites. Mais cela n’est pas assez pour dissuader les autorités togolaises qui tiennent à un mécanisme approximatif sur fond d’une lâche fuite de responsabilité quelque peu intéressée. L’aviation civile par son Directeur-Griot avait beau tempêter, c’était pour entretenir l’apparence.
Nous citons, entre autres, quelques cas qui ont dû servir comme une cellule souche aux autorités qui apparemment avaient un grand intérêt à voir leur pays être contaminé du coronavirus. Inutile de rappeler que cette histoire peut aussi être une opportunité d’affaires pour les voleurs de la République et une aubaine politique au même moment. Bref, c’est la suite de la riposte qui situera l’opinion. « Riposte », le mot trahit d’ailleurs les intentions des initiateurs. Dans beaucoup de pays africains, ce monème revient, mais normalement, l’Afrique ne devait pas attendre pour riposter. L’Afrique avait eu le temps de s’organiser pour attaquer le virus plutôt que d’attendre pour riposter à l’attaque du virus. Les informations qui accompagnent la plupart des cas testés positifs confirment que l’autorité togolaise a importé de sa main le virus au pays. En voici, entre autres, des exemples:
« Un nouveau cas positif a été enregistré le samedi 04 avril 2020. Il s’agit d’une femme de 41 ans, Canadienne résidant à Sokodé, rentrée du Canada le 18 mars 2020. Un homme de 67 ans, Français résidant à Lomé, revenu de Paris le 19 mars 2020. Le défunt feu Alizou Dominique était dans Air France du 17 Mars 2020. Un homme de 41 ans, Tchadien résidant à Lomé, rentré du Tchad le 19 mars. Le 06 avril voit l’accélération du compteur avec huit nouveaux cas confirmés à savoir une femme de 25 ans, Française résidant à Lomé, revenue de Paris le 17 mars ; une femme de 26 ans, Togolaise résidant à Lomé, revenue de Paris le 18 mars ; une femme de 26 ans, Américaine résidant à Sokodé, ayant eu contact avec une personne testée positive et désormais hospitalisée ; un homme de 42 ans, Américain résidant à Sokodé, ayant eu contact avec une personne testée positive et désormais hospitalisée ; une femme de 65 ans, Américaine résidant à Sokodé, ayant eu contact avec une personne testée positive et désormais hospitalisée ; un homme de 51 ans, Américain résidant à Sokodé, ayant eu contact avec une personne testée positive et désormais hospitalisée ; un homme de 41 ans, Togolais résidant à Sokodé ayant eu contact avec les personnes citées plus haut; une femme de 60 ans, Togolaise résidant à Lomé, ayant eu contact avec les personnes positives résidant à Sokodé citées plus haut ». Il était bien possible de s’organiser autrement pour limiter les entrées de ces cas testés positifs.
Les Dieux de la corruption et l’impossible bouclage des zones
« Chassez le naturel, il revient toujours aux galops ». Certaines régions de notre pays sont présentement isolées des autres régions pour des motifs pandémiques. Les forces de l’ordre y veillent, pardon, elles y exploitent leur part du Covid-business. Alors que la zone est déjà bouclée par la très réputée armée togolaise, il a été arrêté à Sokodé plus de 20 personnes qui sont parvenues à traverser les mailles pour accéder à cette cité désormais ‘’interdite’’. Trois villes du Togo dont Sokodé ont été bouclées le 21 mars 2020, le 24 mars, un convoi de véhicules de transport en commun conduit par des chauffeurs dits « inciviques » a été intercepté à Sokodé en provenance de Lomé après avoir violé le barrage de Tchalo. La même scène a failli être vécue à la barrière de Tsévié. Plus qu’une simple tentative de forcer un passage, le commissaire principal de la police Frank Kombaté a reconnu que « les chauffeurs de ces véhicules arrivent à contourner le dispositif sécuritaire avec la complicité de certains agents de police ». « Le comble, c’est que les conducteurs de véhicules vont jusqu’à proposer des sommes d’argent aux agents de sécurité pour les corrompre ». Il ne nous appartient donc pas de vous démontrer que la gestion de ces barrières entre les villes est un fonds de commerce pour des agents de sécurité véreux. Le business est juteux. Désormais, ce ne sont plus les transporteurs seuls qui doivent mettre la main à la poche. Les passagers aussi paient pour la traversée des zones bouclées. Il suffit au voyageur de tenir en supplément sur lui, l’équivalent de ses frais de transport pour s’acquitter des menaces et chantages des forces de l’ordre et le tour est joué. Ce bouclage des villes est un faux problème quand les petits agents et leurs patrons qui les envoient y trouvent une foire aux cancres. Actuellement, si une minorité de transporteurs respectent le bouclage, ceux initiés à la contrebande passent avec les passagers comme on traversait les frontières avec les produits interdits. D’abord, pour quitter Lomé vers Kara par exemple, si les frais de transport ordinaires étaient de 6000f, le voyageur doit avoir au moins 12000f sur lui juste pour ses frais de transport car les frais ont doublé officieusement ; la traversée étant devenue un exercice risqué pour les propriétaires de camions. Ensuite, il doit prévoir une autre somme équivalente pour mettre la main à la poche à chaque barrière. Aussi bien le conducteur que ses clients paient la traversée, c’est un business qui prospère à moins que les officiers en charge du dispositif nous en apportent la preuve inverse. On finit par se demander à quoi sert au juste le bouclage des villes.
Cette politique d’isolement des régions a immobilisé des opérateurs économiques dont la survie est liée aux déplacements entre les régions. Les transporteurs organisés et respectueux de l’autorité ont par exemple garé leurs engins. Pendant ce temps d’autres s’abonnent à un transport frauduleux. Et pourtant au niveau des Banques en tant qu’opérateurs économiques, ils ont la même pression bancaire et ploient sous les mêmes conditions. Tout ceci dans l’incertitude par rapport à ce que les banques et l’Etat pourront faire pour alléger leurs peines consécutives à cette immobilisation et autres conséquences connexes de la pandémies dont la fin des conséquences n’est pas pour demain.
Si cette politique d’isolement des zones a permis ailleurs de lutter contre le virus, à cette allure, elle ne sert à rien au Togo si ce n’est d’arrondir les fins du mois des corps habillés. Cette interrogation légitime au départ est renforcée par le comportement des agents sur la route. Quelque soient les dispositions que monsieur Yark prendra, rien ne pourra arrêter cela, et nous défions le ministre de la sécurité de prendre les dispositions, si draconiennes soient-elles, pour démontrer le contraire. Il ne pourra pas empêcher la fraude au niveau des barrages. Bouclage impossible et on se demande si ça vaut la peine, cette politique d’isolement des villes. Il est même en train de se créer un service connexe, celui des passeurs qui négocient les traversées des voitures. Et ceci s’observe aussi bien au niveau des barrières des régions que des frontières entre Etats. Et pourquoi la mission est-elle impossible? Quand un poisson est pourri par la tête, on ne peut conserver le reste du corps. Bref, les bons exemples devraient venir d’en haut. Les mêmes scènes de corruption s’observent au niveau des frontières. A la traversée entre le Togo et le Ghana, alors que les deux frontières sont fermées, il est arrivé à maintes reprises des situations où la police du Ghana arrête des passants venus du Togo alors que notre pays dit avoir fermé les frontières. Les gens traversent la barrière togolaise grâce aux dessous de table. Plusieurs émissions radio-télévisées ont été animées par des autorités de la Gold-Coast pour dénoncer ce genre de situations qui ont fait passer des malades du covid-19 du Togo vers le Ghana.
A qui la faute ?
Loin de vouloir dédouaner ces agents, il faut dire qu’eux aussi sont témoins des actes de corruption qui crèvent les yeux dans leur hiérarchie. Alors, s’ils choisissent la gestion d’une crise sanitaire pour compléter leur maigre salaire, « où est le mal » ? Présentement, après les missions onusiennes, les barrières frontalières et surtout régionales sont les postes de prédilection souhaités par les agents de sécurité. Ce n’est pour rien que les forces publiques ne sont pas trop enthousiastes à garder les portes d’entrées-sorties des lieux de soins des malades du COVID-19 au CHR Lomé commune. A un moment donné, les entrées de ce lieu sont tellement poreuses aux yeux des agents indifférents ou du moins laxistes que les malades se permettent de sortir faire des courses en ville et rentrer comme dans leur habitat ordinaire. Pour les forces de sécurité, la police-business n’est pas à la porte d’entrée des hôpitaux, mais au niveau des frontières et entre les régions bouclées. La faute n’est pas à ces pauvres agents, mais à un régime qui ressemble à un poisson qui pourri par la tête quand on parle de corruption. Jadis, quand Eyadema craint la corruption à des postes juteux, il y place ses officiers d’administration: le port et la douane ne sont que des exemples. Mais aujourd’hui, peut-on compter sur nos officiers quand on craint la corruption à une responsabilité publique ? Au niveau des différents postes de contrôle, les petits agents ne peuvent faire mieux quand ils cohabitent avec une hiérarchie militaire pourrie d’une corruption qui s’est déifiée. Une hiérarchie où mêmes le business se fait sur les salaires des agents envoyés aux missions internationales, où un trafic douteux se fait sur le matériel de travail des différentes missions, sur l’équipement de l’armée et autres logistiques des éléments en missions de maintien d’ordre. Nous avions eu à dénoncer des cas alarmants au moment où l’inoxydable Titikpina était chef d’Etat-major. En un mot, si politiquement ces missions onusiennes sont un outil de prédilection pour la survie, militairement, c’est une caverne d’Ali-Baba où une certaine hiérarchie se met plein les poches sans que les petits ne lèvent le doigt. Faut-t-il accuser les officiers ? Si les subalternes copient la hiérarchie, celle-ci avant d’être à l’aise dans un tel environnement pestiféré de corruption, s’inspire à son tour des décideurs politiques au sommet. En attendant que Faure Gnassingbé et ses sbires nous démontrent le contraire, la constance est que, aucun président ne peut combattre la corruption dans la vie publique de son pays si lui-même ne dirige pas par l’exemple. Et en la matière, Dieu et tous les Togolais savent que Faure Gnassingbé n’est pas un bon exemple. Entre une gestion manie militari du personnel du CHR Lomé Commune, une gestion approximative des commandes du matériel de travail et un couvre-feu qui tue, le « commandement de la force anti pandémie » est limogé vient d’être limogé par le gouvernement.
Et pourtant, il doit exister des chaines d’approvisionnements de matériels médicaux qui s’y connaissent. En lançant une commande qui aurait fourni du mauvais matériel médical, si la fameuse cellule de riposte qui n’en finit pas de faire les éloges de monsieur le président avait été consultée, on paurait évité le pire. Ceci n’est qu’un exemple. Pour ceux qui attendaient encore une occasion pour s’en convaincre, le Covid-19 a prouvé que tout est à refaire dans nos hôpitaux.
Un infirmier urgentiste s’alarmait, il y a quelques jours en ces termes sur une plateforme: « arrêtez de vous mentir ici qu’on a pris des mesures. On a pris quelle mesure? Ça ne sert à rien de parler de ça sur les médias. Moi je suis au service des urgences au CHU Sylvanus Olympio, mais qu’est-ce qui se passe concrètement ? Depuis on est là, on nous a même promis lundi passé qu’on va nous former, ça fait une semaine. On attend que nous soyons contaminés avant de nous former. C’est la même chose au temps d’Ebola. C’est à la fin, quand l’épidémie est finie qu’on a formé les gens. Jusqu’à présent pour avoir bavette aux urgences ici, c’est un problème, on ne nous donne même pas les gangs, nous accueillons les malades avec les mains nues. Et chaque fois vous mentez sur les médias alors que concrètement rien n’est pris comme disposition, rien du tout. Arrêtez de mentir, réellement il ne se passe rien, rien du tout…. C’est depuis 2011 qu’on se plein qu’on n’a pas de matériel de travail. On a fait les grèves et tout ce qu’on peut faire. Il y a aujourd’hui 09 ans, mais l’Etat n’a même pas changer un lit pour les malades. C’est une réalité palpable, elle est là. Moi aux urgences, j’ai 09 lits déjà gâtés même. On n’arrive pas à lever la tête du lit. Pour le faire, c’est la croix et la bannière, on arrive à rien faire avec. Je n’ai que deux détendeurs, donc juste pour deux malades, quand je veux oxygéner, humm. J’ai que deux détendeurs quand un troisième malade arrive, je ne peux rien faire. C’est ça notre pays. Quand ça flanche, c’est chez nous au CHU qu’on envoie tous les malades. Quand nous n’équipons pas notre CHU, on ne fait rien. Quand on nous amène les malades, il y a pas de matériels pour les prendre en charge, quand nous-mêmes des urgentistes on ne peut pas avoir une paire de gang par jours, ne serait-ce que pour nettoyer la paillasse. Nous, on est que des cobayes devant l’Etat quand on parle de ce centre de santé. Pour travailler, on manque de tout, on se débrouille juste, on est dans la jungle. Et c’est Dieu seul qui nous sauve. Quand on entend à la radio que l’Etat a débloqué telle somme, il a pris telle disposition, ça fait rigoler. Je vous jure que depuis que cette histoire de Coronavirus est arrivée, personne n’est venu nous dire prenez ceci juste pour vous protéger d’abord. On nous sert toujours le discours sur les règles d’hygiène, lavez-vous les mains, c’est tout. Le Togo n’a rien prévu, tout ce qu’on dit n’est que des belles paroles. Le cas d’Ebola était encore mieux, car il y avait des symptômes directs sur le malade. Ici, on dit que la maladie peut faire 4 jours d’incubation dans la gorge. Un malade peut venir dire qu’il a juste des difficultés à respirer alors que c’est ça. Nous on le manipule sans savoir que c’est Coronavirus, sans être protégés et on va contaminer nos familles. Vous voyez le risque ? Depuis une semaine peut-être des malades sont passés ici, on ne sait pas. C’est ça le Togo ».
Il y a juste quelques jours, l’Etat dans un communiqué a cru devoir rendre obligatoire le port de masque de protection par les agents de la santé. Est-ce qu’en temps normal, indépendamment de l’existence ou non d’une épidémie, un agent de santé n’est pas censé être permanemment protégé dans l’exercice de son métier ? Triste Togo, c’est grâce à cette pandémie que certains agents de santé au Togo découvriront certains outils de protection dont-t-ils devraient disposer depuis.
Le Covid-19 aurait pu venir trouver nos hôpitaux avec une autre image, mais le président Faure a contribué de sa main pour que nous soyons ici. Les mauvais exemples font boule de neige, du subalterne à la hiérarchie, chacun s’inspire de son supérieur. C’est ainsi que fort de ce qui se passe au sommet avec une impunité garantie, tous les secteurs névralgiques ronflent de corruption. N’étant pas un bon exemple, monsieur Faure ne peut discipliner personne. Alors, il est obligé de ne faire confiance qu’à lui-même. Depuis tant années, lorsqu’il est question de gérer des projets qui doivent embrasser des milliards, monsieur Faure Gnassingbé n’a confiance à aucun ministère. Tout se gère à la présidence et il y existe une cellule pour la cause. Nous vous disions des années auparavant que le scandale des 10 milliards indiens de la BIDC conduits dans l’opacité la plus radicale a été géré à la présidence sous la main de maître de Faure Gnassingbé qui doit en avoir gardé la part du lion. Autrement, rien ne peut justifier l’impunité dont ont bénéficié les criminels économiques de cette opération sanitaire. Résultat, un vieux scanner qui n’a jamais fonctionné a été importé de l’Europe, des tables archaïques de plateaux techniques sorties d’une forge ont été importée de l’Inde, quelques consultants indiens sont venus séjourner des jours, les murs de l’immeuble qui devait abriter le défunt scanner ont eu la chance d’être carrelés. Actuellement, ce qu’il reste de ce projet ce sont les carreaux qui décorent le bâtiment abritant les ossements du scanner du médecin militaire Sognè et son patron. Tout ceci a été, tenez-vous bien, géré par ce médecin militaire logé à la présidence. Et c’est dans les mêmes conditions et avec le même capital humain et moral que la crise sanitaire actuelle se négocie. Nous le disions tantôt, croyant bien faire, au fur de sa gestion, monsieur Faure Gnassingbé a pris des dispositions publiques qui trahissent son incapacité à combattre la corruption au Togo. Des pans de responsabilité de certains ministères dont celui de l’agriculture, qui géraient des projets juteux des institutions internationales ont été éludés et rattaché à la présidence. Ceci a permis à une certaine Dogbé, alors directrice de cabinet, de se remplir les poches. Une bonne partie des projets on fait push, certains ont été financés et n’ont jamais été réalisés. Entre-temps, les parlementaires ont murmuré un début de demande de compte sans pouvoir aller au bout. Tous les experts honnêtes sur les dossiers togolais vous diront que c’est le gangstérisme financier qui se fait dans la réalisation des projets financés par les bailleurs au Togo. Des milliards collectés au pays et envoyés de l’extérieur atterrissent dans les mains de certains responsables au nom d’une population qui n’y voit aucun changement. Ainsi a-t-on passé d’un programme de développement à l’autre sans que rien ne se développe. Et tous ces programmes de se ressembler par l’échec. Le PND a eu besoin de plus de 1000 milliards de FCFA, la riposte actuelle en a besoin de 400. D’ici 6 mois, on sera toujours sur place. Dans cet environnement, peut-on demander aux officiers et aux hommes de troupes déployés sur les terrains d’arrêter de faire du Covid-Business ? Quand un régime politique gère deux générations de citoyens avec des hommes de mains ici et là mais qui ne trouve personne avec un minimum de probité morale dans la gestion des dossiers sensibles, si ce n’est le chef lui-même, ses maîtresses ou des expatriés, il faut y voir des signes. Et pourtant, le Togo regorge de compétences. Mais apparemment, dans les dictatures, il est interdit de faire confiance aux personnes honnêtes ou alors quand ça arrive, ceux-ci ne peuvent faire longue carrière à moins de s’acclimater. Voilà un aveu d’échec, une crise morale au sommet, et la gestion de cette épidémie n’est qu’une occasion de trop pour que cette crise morale se fasse voir au soleil pour ceux qui refusaient de voir. Par sa complicité active, son incapacité à rester loin des scandales financiers, Monsieur Faure Gnassingbé a fait de la corruption un Dieu au Togo. Et un Dieu, ça se respecte, ça se conserve, ça se protège. C’est ainsi que ce monstre froid, aussi longtemps que nous serons dans cet environnement, sera en terre conquise. Le COVID-19 est une saison des mangues mûres après celle du PND. Les enfants de la cour, officiers, maîtresses, courtisans et autres hommes de confiance vont s’en délecter jusqu’aux coudes le temps que la pandémie fasse ses bagages. Tout ceci laisse comprendre à demi-phrase, les raisons pour lesquelles l’autorité a géré la pandémie avec du sentiment et du laxisme comme s’il y avait un intérêt économique ou politique à voir le Togo être, lui aussi contaminé.
Les tars teigneux du régime et la carence humanitaire
Afin de combattre le fléau, « pour les mesures urgentes, le gouvernement a débloqué 2 milliards de FCFA ». Plus tard, dans un discours vaseux obtenu par césarienne grâce aux critiques de l’opinion, Faure Gnassingbé, le plus taciturne des chefs d’Etat africains, a prévu 400 milliards comme budget de guerre. On nous fait savoir que cette somme sera réunie grâce à l’Etat, aux privés et aux partenaires. Cette pandémie est venue rappeler à chacun sa nature d’être vulnérable. La peur de l’inconnue a mis tout le monde aux mêmes pieds d’égalité. Il n’y a plus de riches et il n’y a plus de pauvres, il n’y a plus de stars et il n’y a plus d’inconnus, il n’y a plus de forts et il n’y a plus de faibles. Chacun sait désormais que ‘’chacun a besoin de chacun’’, que le monde est aussi fait pour que celui qui n’a rien aide celui qui croyait tout avoir. Que celui qui n’avait pas le temps de rien, donne du temps pour tout afin que lui et son prochain survivent d’un mal partagé sans discrimination, que celui qui ne croyait en rien se questionne, que celui qui ne savait rien, cherche à apprendre. Chacun se tourne enfin vers l’essentiel : la bonté et l’altruisme. Si au Togo il existe des malades VIP du COVID-19, le virus lui-même ne discrimine pas. C’est alors que depuis cette pandémie, des chaines de solidarité s’organisent ici et là au Burkina, au Nigeria, au Gabon …
Depuis que cette affaire a commencé, on n’entend rien des milliardaires connus au Togo. Les quelques rares sorties humanitaires symboliques rentrent beaucoup plus dans le cadre associatif ou alors elles sont l’initiative de citoyens à revenus modestes. Et pourtant, il faut rappeler qu’entre-temps, il a été publié de sources crédibles une liste des 100 milliardaires que personne n’a contestée. La particularité que presque tous sont des hommes publics. A cette période de crise où les riches mettent la main à la poche, au Togo, c’est un silence de famine. Et pourtant, ils sont bien là, ils font même du bruit à rompre les tympans au mal entendant. Mais l’idiologie politique du régime qu’ils servent les a appris à se faire petits, à cacher leur avoir pour ne pas s’attirer des ennuis. L’idéologie politique de la dictature en place est d’appauvrir le peuple pour mieux le contrôler et d’apprendre aux riches, surtout s’ils sont Togolais, à s’effacer. Oui, appauvrir un peuple pour le contrôler, la preuve est faite avec les mesures d’accompagnement courant. Faure a ouvert son NOVISSI : 10500, et 12500 pour les femmes, à prendre en deux tranches la mensualité. Pour trois mois, les hommes bénéficiaires auront 31500, les femmes,
37500 CFA. Pour se faire servir cette ration de la faillite socio-économique, 60 Euro pour trois mois en six tranches, des jeunes valides envahissent les guichets comme des abeilles autour d’une ruche en fin de saison. Quitte à en faire des foyers de distribution du virus, l’engouement est fort, le Togolais a faim, monsieur Faure est satisfait, la formule marche. Dans certains pays africains, une telle somme proposée en mesure d’accompagnement serait une provocation aux bénéficiaires. Mais ici, ‘’PAPA Faure’’ en fait un fait d’arme et les populations corvéables à merci sous le poids d’une paupérisation continue, chantent plutôt à sa gloire. D’ailleurs, les citoyens radicaux au régime qui ont refusé de se faire inscrire pour les cartes d’électeur ne sont pas bénéficiaires, c’est donc en quelque sorte une récompense pour ceux qui ont aidé monsieur Faure et son Opposition à organiser le braquage électoral dont le contentieux vient de connaître son épilogue. Parmi les milliardaires dont la plupart le sont grâce à l’argents volés à la République, jusqu’à la fin de cette crise, vous n’entendrez personne mettre la main à la poche pour déposer 500 000 000, ou même 100 000 000 sur la table pour une quelconque solidarité Codid-19 ni au profit du quelconque chaîne de solidarité moins encore individuellement au profit des populations. D’abord ils sont déjà de grands soucis à justifier leur train de vie. Tous autant qu’ils sont, ils sont devenus milliardaires grâce aux différents braquages quotidiens qu’ils organisent dans leur gestion des biens publiques : les routes non bitumées, inachevées ou bitumé à minima, des axes non électrifiées, des immeubles surfacturées, des projets non réalisés, bassins de rétention mal réalisés, les rétro-commissions faramineuses… etc. En un mot, dans un environnement qui meurt de l’impunité des dirigeants, tous les moyens sont bons pour « sauter du coq à l’âne ». Avec une telle race, afficher une largesse sociale en temps de crise peut s’accompagner des maux de tête. S’ils le font, on peut leur prêter des intentions politiques qui peuvent coûter cher, ils doivent aussi se cacher des populations qui vivent de l’assistanat. Ils préfèrent déposer les millions comme des petits biscuits à la maison entre les coffres forts et autre cachettes à la merci des enfants qui grandissent dans la délinquance financière. Les exemples ne manquent pas. Voici ce gamin en classe de première, enfant d’un général actuellement à la retraite. Le petit a pu déposer auprès de sept différents amis des dizaines de millions de CFA pour que le parent ne le découvre sur lui. Quand le besoin se fait sentir, le jeune prend les sous auprès des amis et fait ses besoins à l’emporte-pièce. Le pot-aux-rose sera découvert par une sortie mal négociée sur fond de vol de voiture. Frappé et laissé pour mort par le général noir de colère, l’enfant revient du coma grâce à un garde-corps et avoue à ce dernier les caches d’argents auprès des amis. Nous vous faisons économie du montant récupéré pour ne pas remuer dans les plaies. Les voleurs de la République au Togo préfèrent aussi garnir les paradis fiscaux comme ce défunt DG d’une société d’Etat. Il se retrouve en occident pour soins et, ayant constaté qu’il lui est impossible de retirer de son compte en une tranche quelques dizaine de milliers d’Euro alors qu’il était dans le besoin, il pique cette crise qui aura raison de lui. Ils préfèrent enfin investir à tour de bras pour une progéniture qui va se battre à vie dans un partage impossible de l’héritage comme le cas de cet autre défunt DG des impôts. Lui aussi, était tombé malade depuis le jour où, sa Banque suisse, demandant la justification des sources de son argent déposé, lui refuse le décaissement de quelques milliards. Depuis sa mort, sa femme, ses parents et enfants se battent devant les tribunaux pour la succession. Inutile de rappeler que les Gnassingbé ne se sont pas encore entendus pour partager leur héritage. Dans leur quasi-totalité, ceux qui ont eu à gérer des régies financières ou occuper ce qu’Ils appellent ‘’poste juteux’’ au Togo, ont chacun une histoire de scandale financier avec un enfant, une maitresse ou un garde-corps ou un chauffeur. Les exemples peuvent remplir une parution. Mais ces Messieurs, ne peuvent aider ni à combattre ce mal, moins encore à accompagner socialement une population que les effets des mesures publiques rongent comme une lèpre. Si la population traverse une crise sanitaire, Faure Gnassingbé et son entourage traversent depuis longtemps une crise morale qui ne permet pas aux riches de contribuer à l’effort de guerre pour mille et une raisons. Actuellement, une partie des 400 milliards attendus seront réunis par les bailleurs qui y apporteront leur part certainement, mais les grandes sociétés privées de la pace feront certainement le pied de grue. Car, en plus d’un enivrement morose pour les affaires, tout le monde est témoin de comment les fonds publics se gèrent au pays, en plus c’est souvent les mêmes grosses sociétés qui participent financièrement à financer les élections que les gens disent organiser « sur fonds propres ». Tous ces chiffres qu’on avance dans les discours ressemblent assez à une escroquerie politique car l’Etat aura du mal à y apporter sa part, les privés vont traîner les pas car craignant aussi la gestion qui en sera faite, le peu qui pourra rentrer dans la cagnotte servira à gérer la propagande sanitaire.
L’information et la sensibilisation
La communication ? Chacun s’organise autour de lui. Non pas qu’il n’existe pas de moyens pour communiquer, mais lorsqu’il est question de l’intérêt public, cet aspect de la vie des Togolais est une chasse gardée d’une certaine race d’hommes et femmes tapis à la présidence de la République. La communication qui doit s’organiser autour du virus coiffé de couronne nous rappelle celle organisée autour d’un machin mort-né du nom de PND, programme national de développement. S’il est de règle que les projets onéreux doivent être centralisés à la présidence de la République pour raison de sécurité morale, alors les grands projets de communication ne font pas une exception. Quand cette affaire de PND a été inventée, pardon importée, on nous a parlé du volet communication qui devait engloutir des milliards. Une dame tapis sous les bonnes grâces de monsieur le Président, et qui fait semblant d’être en mission de bénévolat au Togo, est consciente que ce volet est une mine. Elle a du coup déplacé toute une artillerie autour d’elle pour guetter la moindre occasion de communiquer. Entre la communication présidentielle et la communication gouvernementale, les milliards se succèdent. Mais concrètement qu’est-ce qui se fait ? La communication faite sur le PND avec les dettes contractées dans des prestations radio, les trafics d’influence et autres laissés dans les rédactions, par ceux qui se faisaient les maîtres communicateurs, en étaient une preuve. Nous avions eu à dénoncer dans les écrits pour que certains prestataires en soient payés et pourtant au sommet la dame et son réseau ont encaissé des milliards. Pendant qu’on y est, cette communication faite à coup de plusieurs milliards au chevet du PND a apporté quoi au fameux programme ? Combien est rentré dans la cagnotte du programme grâce à la communication? On vous dira qu’au Togo, dans la gestion publique, la publication des chiffres est taboue. Normalement, les acquis du PND auraient pu permettre d’atténuer les effets économiques et sociaux de la pandémie en cours. Mais où en est-on? Quand vous oserez approcher une certaine cellule qui gère cette pandémie : le ministère de la santé, celui de la communication ou autre structure sensée avoir un droit de regard dans la communication face à une telle situation, ils vous diront d’approcher la présidence. C’est là que tout se fait et tout y est centralisé. Ce n’est pour rien que chaque discours des ministres est prononcé sous la sage et éclairée inspiration de monsieur le Président.
Beaucoup de sous vont couler dans cette nouvelle affaire de virus, la vraie communication, celle qui se fait à la radio, à la télé et dans les presses écrites, restera un parent pauvre. Les autorités passeront d’une radio à l’autre, d’une interview à l’autre pour s’époumoner à grande gueule, mais au pire rien et au mieux seul un menu fretin du budget communicationnel de lutte contre le virus ira aux médias. Les couleurs s’annoncent déjà et les journalistes peuvent danser et rire à voix déployée. Il parait que l’aide de l’Etat à la presse sera majorer de 50% grâce au Covid-19. Dans certains pays, des chaînes de télévision ont été créé juste pour communiquer sur la pandémie. L’autre virus que l’homme public au Togo ne voit pas avec cette pandémie est l’ignorance des masses. Normalement, il faut communiquer en amont et en aval à ce sujet. Pour le faire efficacement, il faut encourager les canaux traditionnels. Mais diantre. Plutôt, d’une part en amont, à côté de cette gestion scabreuse de grands sous par des maîtresses au dos d’une certaine communication à la présidence, le Boss lui-même se contente de quelques sorties juste pour combler un vide, des tweets et quelques lignes dans des médias étrangers. D’autre part, en aval, la HAAC, Haute Autorité de l’Audiovisuelle et de la Communication, s’évertue à suspendre des journaux sous la main de maître d’un colon français.
Quand on veut aider la presse annuellement avec des sommes dérisoires, l’on sollicite l’expertise de la HAAC avec beaucoup de bruit. Mais quand on veut faire la communication sur un programme national de développement comme le PND qui peut engloutir pas moins de 7 milliards ou la communication sur un virus pandémique qui peut aussi être source de santé financière à une race, on impose le silence de cimetière à notre autorité de régulation. De toute évidence, « tel on fait son lit on s’y couche », l’autre dira que « celui qui se vend à 5 francs se verra acheter à un franc ». De quoi je m’en mêle ? Si on demandait, ne serait-ce que de simples conseils à Mme la HAAC, peut-être que l’actuelle communication sur le virus se ferait autrement. A l’heure où il faut bien ajuster sa plume avant de dire bonjour dans les colonnes, autant pour ma bouche, si j’ai mal parlé. Mais on ne peut légitimement arrêter de se demander quel conseil pourra donner une autorité de régulation qui ne sait pas que, quel que soit le ‘’crime’’ commis par des organes de presse d’une certaine écoute, ce n’est pas en pleine crise sanitaire qui repose sur la communication qu’on les ferme.
Sauver l’année académique, les outils de la République
Les Togolais sont amusés par les sorties de nos autorités publiques depuis cette histoire de virus qui se gère dans un environnement, politiquement, socialement, et sanitairement virusé. On peut dire que les Togolais sont déjà habitués par une gestion ‘’covidée’’ à tous les niveaux de la vie publique. Donc rien ne nous étonne. Ce qui surprend ce sont les différentes ripostes qui s’organisent présentement. Le ministère de l’enseignement primaire et secondaire est actuellement géré par Monsieur Atcha Dédji Affoh. Lui, c’est le DG de Togocom jusqu’à un passé récent. De Togocel à TOGOCOM, il aurait fait 11 ans. A moins que les hautes responsabilités poussent à ignorer tout de ce qui se vit dans le bas peuple, même si certains citoyens peuvent vivre dans l’illusion, monsieur Atcha Dédji Affo est sensé savoir ce qui est possible au Togo quand on parle d’internet, quand on parle des cours à distance. Il parle de cours à la radio ou bien à la télé ou encore par internet. Le Togo est un pays où le vol systématique organisé au sommet de l’Etat, la politique qui consiste à appauvrir les basses couches pour les apprivoiser, a assujetti une bonne partie des populations à un quotidien drastique. C’est un pays où des pans de la société continuent par suivre les séries policières et autres émissions télévisées par les écrans géants postés devant quelques bars, restaurants et lieux publics. Combien d’élèves ont un poste radio, combien de foyers ont un poste télé ?
De grâce, l’internet en question. Notre pays aurait pu être l’un de plus avancés de la sous-région en accès au service internet. Mais par souci de contrôler l’information afin d’une conservation systématique d’un pouvoir patrilinéaire, la promotion à des fins publiques de cet outil de travail et de développement n’a jamais été une priorité. Les professionnels des activités numériques savent que le Togo est une peste quand on parle d’internet. Togocel, la société mère de l’internet au Togo a-t-elle déjà, elle-même, pu disposer suffisamment de débit pour ses différentes prestations: ventes de crédit, Tmoney, et autres services en ligne? Les grands consommateurs et abonnés à cet outil informatique tels que les banques ont-ils un débit assez fort pour travailler sans inquiétudes au point de parler de l’internet disponible pour d’hypothétiques smartphones des élèves, soient-ils uniquement ceux des classes d’examens ? Des banques de notre capitale ne sont-elles pas obligées, à un moment donné, de prendre internet au Ghana voisin ? Combien de parents d’élèves ont fini de payer la dernière tranche de la scolarité pour penser à compléter le cartable de leurs enfants avec un téléphone portable qu’on doit encore alimenter en internet? Certes, nous comprenons que dans cette crise, faute d’anticipation, vous réagissez par rapport aux pays voisins, il n’est pas interdit de tricher pour bien faire. Mais s’il vous plaît, si le népotisme a légalisé la médiocrité dans la gestion de la chose publique, du moins, avant d’implémenter les copier-coller venus d’ailleurs, rassurez-vous de ce qui est faisable sur votre territorialité. En termes d’internet, le Togo est assimilable à un élève tellement nul que même quand on le laisse rentrer en classe d’examen avec son cahier de cours, il ne peut pas s’en sortir. L’internet continu par coûter les yeux de la tête au Togo. En tant que technicien, le ministre peut-il nous dire quel en est le taux de couverture nationale ? Avant de quitter Togocel, quel bilan a laissé la boueuse politique de privatisation de l’exploitation du Net de Sina Lowson ? Monsieur le ministre, vous êtes avant tout un technicien de la communication, êtes-vous sincère que l’internet que vous avez cessé de gérer, il y a quelques semaines, peut jouer un rôle présentement pour donner les cours à vos élèves ou alors, c’est la théâtralisation qui continue? Combien de foyers peuvent préparer les élèves à suivre les cours avec les outils dont vous parliez ?
Couvre-feu et état d’urgence
Etat d’urgence dites-vous ? Il se votait le 27 Mars 2020, la loi N°005 portant habilitation du gouvernement à prendre par ordonnance des mesures relevant du domaine de la loi. Ladite loi mise en œuvre à cette fin a été adoptée à l’unanimité des députés présents au parlement. Pour les profanes, le Togo vient donc de rentrer en état d’urgence. Le gouvernement a cru devoir informer le 10 avril dernier l’hémicycle des circonstances de la déclaration de l’Etat d’urgence et sa mise en œuvre. Mais les initiés savent que notre pays est en état d’urgence depuis 2017 et tout se faisait par ordonnancement du prince. La seule différence est que la pandémie étant un fléau qui n’est pas spécifique au Togo, eu égard aux éventuelles aides à venir et autres sollicitations liées à la gestion de cette crise, il faut bien faire les choses à l’aune des traditions universelles afin de ne pas être singularisée de gestions approximatives. C’est donc avec un sourire moqueur que les Togolais ont appris le vote d’une loi autorisant une situation d’état d’urgence que la population vit pourtant depuis des lustres. On dit, par ce vote, accorder au prince les coudées franches pour gérer et prendre des mesures dites urgentes qui auront force de loi. Qu’est-ce qui l’empêchait, avant ce vote de gérer le pays ? Peut-être, c’est la compétence qui manquait. Existe-t-il une cogestion du pays avec une autre force politique ou un quelconque contrôle d’une institution concurrente qui empêcherait monsieur le président d’avoir les mains libres pour prendre les mesures draconiennes? Existe-il un état d’urgence plus urgent que ce que les Togolais vivent depuis le 19 août 2017?
Faut-il en rafraichir la mémoire aux bourreaux ? Quand on peut coudre, de fil blanc, au sommet d’un Etat des imaginaires atteintes à la sureté de l’Etat pour se défaire des personnes qui dérangent, quand on peut mettre des villes en état de siège au point de pousser les populations à habiter en brousse des jours durant, dans un environnement politique qui peut tolérer que les forces de l’ordre bastonnent à mort une catégorie de Togolais, tirent à balles réelles sur des citoyens, n’est-ce pas une situation d’état d’urgence ? Quand la force publique oblige à l’exil toute une population des régions qui ont juste commis le crime de donner un fils pour s’opposer aux ambitions monarchiques d’une famille dans un régime qui se revendique démocratique, un environnement où les forces de l’ordre enlèvent, torturent, embrigadent des citoyens avant de leur trouver un chef d’accusation, existe-t-il une situation d’état d’urgence pire que ça ? Un climat dans lequel des unités spéciales peuvent violer le domicile des citoyens allégrement sans que personne ne lève le doigt, comme ça vient de se faire contre le domicile d’Agbéyomé Kodjo, quand on peut enlever le toit d’un innocent pour avoir accès à sa maison afin de le prendre, ça s’appelle quoi ? Aidez-nous à comprendre. Le parlement a-t-il une fois levé le doigt pour demander des comptes contre ces mesures spéciaux dans un Etat qui n’est pas en guerre à monsieur le président ? SVP, si les gens sont incapables de gérer une crise sanitaire, qu’ils assument, plutôt que de se cacher derrière une certaine limitation ou contrôle de pouvoir qui empêcherait d’agir. La seule et unique responsabilité du succès ou de l’échec de cette riposte relève des compétences ou des insuffisances de monsieur Kodjo Faure Gnassingbé et son entourage. Arrêtez de blaguer l’opinion et trouver des échappatoires pour justifier l’échec qui s’annonce. Existe-t-il une force pour contrôler ou limiter les pouvoirs dans un environnement où le fils remplace le père pour passer ensemble plus d’un demi-siècle au sommet d’un Etat?
Au nom de cette autorisation spéciale du parlement, un couvre-feu est lancé de 20 H à 06 H du matin. Une race de corps habillés étant habitués à prendre les citoyens pour des adversaires à abattre, frappent sans exception tout citoyen trouvé dans la rue aux heures interdites. Quand les forces de l’ordre passent, les populations doivent courir. Il ne peut en être autrement quand les militaires eux-mêmes se « rentrent dedans » pour reprendre l’un de leurs patrons. Depuis le début de ce couvre-feu, nous sommes en possession de trois situations où les forces de l’ordre se sont frappées entre elles : un MDL a terrassé un capitane, un gendarme a frappé un policier, un policier a frappé un gendarme tout ceci dans des situations différentes. On ne voit que la bavure contre les civiles, mais les forces de l’ordre entre elles ne se pardonnent pas. Voilà comment a été éduquée une armée qui doit normalement rassurer le citoyen par sa présence. Tout récemment une femme à terme a perdu la vie parce qu’elle est tombée en courant à l’approche des forces de l’ordre à Avepozo. Des voix se sont levées pour défendre l’armée comme quoi, elle n’a pas frappé à mort la dame contrairement aux premières informations. Nous voulons bien y croire, mais trouvez-vous que ce soit normale qu’une femme à quelques jours de l’accouchement soit amener à courir parce qu’un corps habillé approche ? L’opinion publique s’apprivoise comme la mentalité d’un gamin : quand vous vous faites connaître comme un homme normal, le gamin vous approche, quand vous vous faite connaître comme un danger public dans votre comportement, il se sauve à votre présence. C’est ce qui s’est passé avec cette dame. Normalement les familles de cette victime et les organisations des droits de l’homme, si elles existent, doivent s’organiser pour que l’armée rende compte. Certes, le ministre de la sécurité s’époumone à des efforts pour limiter les dégâts. Entre autres, il circule présentement des motos de force de l’ordre avec des gyrophares pour avertir les populations de l’heure du couvre-feu afin de ne pas se faire surprendre dans la rue par la branche militaire qui n’a appris qu’à frapper. Cette politique est à encourager et Monsieur Yark peut même mettre à contribution d’autres mécanismes plus porteurs tels que la Cyrène du quartier administratif pour annoncer les heures de début du couvre-feu. Malgré tout, la route sera longue. Notre armée étant aussi un mélange de genre où les corps formés pour le maintien d’ordre sont délibérément mélangés avec ceux qui sont formées pour la guerre, ceux qui ne savent utiliser que les méthodes extrêmes. Alors, il existera toujours des militaires qui prendront ces 3 mois de couvre-feu comme une partie de chasse aux sorcières. L’objectif du couvre-feu est que tout le monde reste à la maison pour des motifs sanitaires. Ceci encore reste ouvert à un débat que nous laissons aux spécialistes de santé publique. Si un citoyen se retrouve au dehors délibérément ou par inattention et qu’il prend le large à l’approche des forces publiques, celles-ci on-t-elles besoin de le poursuivre comme un vulgaire délinquant ? Et oui, c’est ce qu’on constate, et le plus souvent les forces de l’ordre violent les domiciles pour arrêter des gens qui ont couru pour s’y refugier. Une situation du genre a fait tomber dans une crise d’asthme une jeune fille à Lomé. Grâce à l’impunité, les forces de l’ordre peuvent tout se permettre, les menaces de sanction de monsieur le ministre ne sont que des discours pour distraire. Dans un environnement politique où la survie du régime ne tient qu’au silence des populations, si on peut profiter d’une crise sanitaire pour élargir le couvre-feu aux villes rebelles comme Sokodé sur des motifs unijambistes, ou est le problème ? D’ailleurs, cette ville particulièrement est de jour comme de nuit en couvre-feu et en état d’urgence depuis. Monsieur le Ministre doit aussi savoir une chose. Un budget est certainement mis en place pour cette opération de couvre-feu. Il faut que les officiers arrêtent de donner 500 CFA pour l’essence d’une moto qui est sensée faire la ronde de la ville pendant toute une nuit. Mieux, le plus souvent, les agents qui se promènent deux à deux sur des motos pour le couvre-feu utilisent leurs propres engins dans lesquels on a alimenté que 500 CFA de carburant. Si les gendarmes ont une soute, les policiers n’en ont pas, on leur donne mains à mains 500 CFA pour deux personnes sur une moto. Par moment, on ne leur donne rien d’ailleurs, ils doivent eux-mêmes alimenter leur moto pour faire la ronde. Mais de nos informations, depuis quelques jours, la situation s’améliore, et le carburant est distribué aux engins roulants de façon correcte. Mais on ne sait combien de temps ça va durer. Inutile de rappeler que le couvre-feu est assuré par des éléments en petits groupes à pieds, ils sont renforcés par d’autres deux à deux sur des motos, et le tout chapeauté par les voitures. Pendant qu’une catégorie souffre parfois avec des moyens propres pour un couvre-feu, une autre est postée aux entrées des frontières et des villes bouclées pour prendre des sous. Comprenez que cette situation peut aussi justifier l’état de défoulement permanent des éléments de la patrouille sur des innocents. Si rien n’est fait, d’ici 3 mois, le couvre-feu fera plus de victimes que la pandémie. Quoi qu’on dise, contrairement aux mesures de confinement qui s’imposent à la tête du client, aux bouclages des villes qui ne sont pas respectés, le couvre-feu, même si nous ne savons pas en quoi il contribue à combattre le fléau, est la seule opération que les Togolais respectent à la lettre, à quelques discordances près car parsemé de mort d’homme. Si le couvre-feu est l’une des mesures barrière contre la pandémie, lorsqu’une mesure barrière tue, il faut la repenser.
Abi-Alfa
Source : Le Rendez-Vous N°349 du 28 avril 2020
Source : 27Avril.com