« Les travailleurs domestiques, c’est des gens qui n’ont pas de SMIG, c’est des gens dont la vie est carrément hypothéquée, il y a aucune règle qui les protège par rapport au travail qu’ils sont en train de faire, ils sont donc employés à des employeurs qui, pour la plupart, ne regardent même pas que c’est des êtres humains et qu’ils ont besoin de certains droits ». Voici la condition de vie des travailleurs domestiques telle que dressée par l’Office de Développement et des Œuvres Sociales (ODOS) de l’Eglise des Assemblées de Dieu du Togo.
Pour corriger ce mal, plusieurs actions doivent être menées, dont la signature par l’Etat togolais de la Convention 189 de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) ; une convention qui donne des droits de protection sociale à ces derniers. Pour y arriver, les organisations de la société civile (OSC) actives dans la défense et protection des droits de l’homme, particulièrement ceux des travailleurs domestiques, doivent mener des plaidoyers auprès des autorités compétentes.
« Le Togo n’a pas encore signé cette convention et nous voulons vraiment faire ce plaidoyer pour amener les décideurs togolais à signer cette convention pour donner un bien être sociale aux travailleurs et travailleuses domestiques », a souligné Roger GOEH-AKUE, Coordonnateur National de ODOS de l’Eglise des Assemblées de Dieu du Togo. Selon lui, cette signature est capitale au point où elle devra permettre de « continuer notre bataille et atteindre l’objectif général qui est de voir les travailleurs et travailleuses domestiques jouir de leur milieu professionnel ».
Et pour bien armer les OSC compétentes en la matière, une rencontre de trois jours a pris fin ce jeudi ; une rencontre dite de facilitation en technique de plaidoyer sur la défense et la protection des droits des travailleurs domestiques. Cette activité de renforcement de capacités s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la phase 2 du projet de protection des droits des orphelins et autres enfants vulnérables (OEV).
Rachel D.
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