C’est l’autre qui disait que « quand on n’est pas propre soi-même, on ne traite son voisin de sale ». Cette vérité s’applique bien au volubile conseiller de Faure Gnassingbé, Christian Trimua.
Lors de leur passage à Lomé, les « difficultateurs » ont recommandé la poursuite des mesures d’apaisement en élargissant les personnes encore maintenues dans les geôles de la dictature en vue de décrisper la situation politique dans le pays. Invité à une émission radio, l’ancien ministre s’est fermement opposé à cette prescription de Nyebro Akufo-Addo et Diallo Alpha Condé sous prétexte que les otages personnels de « Faurevi » dont les membres du mouvement Nubueke embastillés depuis plus de 8 mois auraient commis des crimes de sang.
Il n’en fallait pas plus pour déclencher un branle-bas de réprobation et d’indignation sur les réseaux sociaux. Réponse du berger à la bergère, les internautes ont littéralement incendié l’ancien ministre en exhumant son passé sombre qu’il aurait sûrement aimé ne pas voir ressurgir. Ils ont exhibé son récent passé qui n’est pas sans rappeler les sinistres ritualistes béninois qui ont défrayé la chronique au Bénin et au Togo et semé la terreur et la désolation au sein des populations.
Sur certaines plateformes de discussions, les Fimbu (chicottes) étaient tels que certains, plus humanistes que les tenants de l’ordre ancien, ont plaidé sa cause en interdisant des publications sur lui parce qu’il risquait de piquer un AVC.
En tout cas, c’est ce qui arrive quand on se met à défendre l’indéfendable. Il est de vérité biblique que ceux qui ont commis des crimes de sang sont dans les rangs du régime rétrograde en place depuis plus de cinq décennies. Ce sont les spadassins du régime appuyés par de lugubres miliciens pompeusement baptisés groupes d’auto-défense qui ont massacré les populations lors des mouvements de contestation.
Christian Trimua le sait plus que quiconque. Mais comme dans les satrapies, la raison du plus « Faure » est toujours la meilleure, ce sont les innocents qui sont envoyés au gnouf pendant que ceux qui ont les mains tachées de sang d’innocents togolais sont libres et narguent leurs victimes. Comme si les gens ne souffrent pas assez de cette injustice, Trimua a voulu souffler sur les braises. Il s’est brûlé les lèvres…
Source : Liberté N°2704 du Mardi 03 Juillet 2018
Source : www.icilome.com