Quand le téléphone de Faure Gnassingbé anime la polémique sur la toile

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le Téléphone en main, Faure Gnassingbé en discussion avec Tony Blair

Quel téléphone utilise le fils du Général Eyadéma? Avant dimanche dernier, la question se poserait peut-être tout-bas. Sauf qu’avec images à l’appui, le First Magazine a fait une révélation qui fait tollé sur le web. Vertu, c’est le téléphone au prix exorbitant qu’utiliserait le Chef d’Etat togolais Faure Gnassingbé en photos aux côtés de Tony Blair lors de sa récente visite à Lomé.

Le prix varie entre 60.000 Euro et 320.000 Euro (en fonction des options : or, diamant, émeraude etc..) soit entre 39 420 000 F cfa et 210 240 000 F cfa… a révélé le First Magazine.

En effet, Vertu est une marque de téléphone de luxe développé par Nokia et le premier modèle est sorti en 2002. Le fabricateur mise sur l’esthétique tout convaincu qu’un consommateur qui dépense 20 000 dollars pour acheter une montre pourrait en utiliser beaucoup plus pour un téléphone portable.

Mais en fait, au-delà des matériaux de luxe utilisés dans la conception à la main pour chaque téléphone Vertu, la technologie incorporée ne serait pas tout autant à jour. Vertu utilise néanmoins le système Android.

C’est donc le sujet de toutes les polémiques depuis le début de la semaine, alors que Faure Gnassingbé se trouve dans sa Kozah natale où il assiste aux cérémonies traditionnelles (Evala et Akpema) en pays kabyè.

D’aucuns arguent que « Faure Gnassingbé n’a décidément pas de scrupule pour utiliser un téléphone de milliardaire dans un pays où plus de la moitié de la population vit en dessous du seuil de pauvreté et qu’il n’y a quasiment plus d’hôpitaux publics ».

D’autres internautes estiment que « c’est tout au moins ce qu’il peut s’offrir en tant que chef d’Etat. Comme quoi, Faure Gnassingbé est libre de s’acheter ce qu’il veut avec ses moyens ».

Un cadeau?

Ces indignations rappellent la Maybach que s’était offert le locataire de Lomé 2 pour ses déplacements officiels. Devant la fureur d’une partie de la presse, le ministre de l’Economie et Finances de l’époque (Adji Othèt Ayassor) avait protesté, estimant que le Chef de l’Etat ne devait quand-même pas se déplacer en brouette.

Un ancien homme politique a néanmoins révélé que ces objets chers qu’utilisent les hommes politiques africains, sont souvent le fait des cadeaux de couloirs. Mais à quel prix ? Cette révélation renvoie à l’affaire panama papers. A l’époque, la presse avait reçu des révélations selon lesquelles, à chaque début d’année, le président de l’Assemblée Nationale, le Premier Ministre, le Chef de l’Etat et les membres du gouvernement reçoivent des cadeaux ou des enveloppes, dans l’ordre des 10 millions de F CFA ou beaucoup plus.

A. Lemou

www.icilome.com