Débuté le lundi 27 novembre 2018, le grand déballage du général Gilbert Diendéré se poursuit ce mercredi 28 novembre 2018. Il faut le rappeler, l’accusé a commencé par planter le décor. Il est parti du 25 octobre 2014 jusqu’au 1er octobre 2016, date de son arrestation après le putsch. « La boîte noire » du régime de Blaise Compaoré est revenu sur les détails qui selon lui « ne justifient pas ce qui s’est passé le 16 septembre 2015 mais qui expliquent ». Ce mercredi 28 novembre 2018, c’est la phase des questions et observations du parquet.
Le général Gilbert Diendéré est revenu ce mercredi matin sur les Procès-verbaux (PV) de la hiérarchie militaire qui n’ont pas été faits » correctement ». Selon lui, la hiérarchie ne devrait pas être citée au cours de ce procès en tant que « témoin, mais sous une autre forme ».
« Leur absence ne me dédouane pas. Moi, j’assume mes actes. Nous avons dit que nous voulons la vérité et NON une part de vérité », a déclaré le général à la barre.
Toujours dans sa quête de « vérité », le général dit ne pas comprendre qu’on accuse quelqu’un qu’on a appelé pour aller réparer une moto à la Place de la nation, et on laisse celui qui a été à ses côtés du 16 au 21 septembre 2015, qui lui a donné un hélicoptère pour ses missions en tant que président du CND, puisse ne pas être au box des accusés.
A ce raisonnement de Diendéré le parquet militaire rétorqua : « En tant que procureur, ce qui m’intéresse, c’est l’accusé qui est devant moi ».
« Moi qui suis là, ce qui m’intéresse, c’est la vérité pour les parents des victimes qui sont là », a lancé Diendéré.
Interrogé sur les aspects politiques au cours de son audition, le général Gilbert Diendéré a balayé du revers de la main, tout acte politique qui aurait influencé l’action du 16 septembre 2015.
Selon ses dires, la politique ne l’intéresse pas. A titre d’exemple, il a pris un cas : « Hervé Ouattara m’a demandé de faire un coup d’État le 30 octobre 2014 », a-t-il confié.
Source : www.cameroonweb.com