Pseudo-purification du Togo : Awa Nana et le HCRRUN ont trompé le peuple !

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Pseudo-purification du Togo : Awa Nana et le HCRRUN ont trompé le peuple !

Il urge que le peuple demande des comptes à dame Awa Nana-Daboya, présidente du Haut commissariat à la réconciliation et au renforcement de l’unité nationale (HCCRUN) et sa bande. Car ils ont trompé la population avec leur comédie de purification du pays.

C’était avec tambour, cymbale et l’argent du contribuable que ses responsables, avec la complicité des prêtres vodous avides, que ces cérémonies ont été faites durant une bonne semaine pour, dit-on, purifier le pays du sang versé de 1958 à 2005. Comme une absolution tacite des «criminels de dernière génération », la semaine de purification s’était achevée avec le culte du conseil chrétien. Celui qui a demandé cette purification, le chef de l’Etat, a trouvé une excuse pour ne pas y assister.

Pendant une semaine, sur toute l’étendue du territoire, chefs traditionnels, prêtres vaudous, imams et pasteurs des églises chrétiennes se sont succédé pour, disent-ils, prier et faire des sacrifices dits expiatoires, pour « laver le sang versé des citoyens tués dans les évènements politiques entre 1958 et 2005 ». La démarche était prescrite par la CVJR. Mais à peine ce cinéma achevé que les éternels tueurs du régime RPT/UNIR ont repris du service. Ils ont encore tué au cours de ces mois d’août et septembre, avec la levée de boucliers du peuple togolais qui réclame l’alternance. Ce sont au total sept (07) Togolais qui ont trouvé la mort. Et rien ne dit que le bout du tunnel est pour bientôt, au vu de la détermination de l’opposition à faire aboutir ses revendications et de celle du régime qui n’a qu’un seul langage, celui de la force.

Si des troubles et des répressions meurtrières surgissent juste au lendemain des fameuses purifications, c’est qu’il y a problème. Soit la période choisie pour cette comédie était trop restreinte pour que l’effet des purifications se fasse sentir, soit les éternels assassins considèrent que leurs compteurs sont remis à zéro depuis les purifications et qu’ils peuvent « retuer », étant donné qu’ils bénéficient de l’impunité.

Dame Awa Nana-Daboya et sa bande ont trompé le peuple avec leur comédie de purification. Il y a une escroquerie intellectuelle ostentatoire, vu que c’est après la fameuse purification du Togo qu’on a recommencé à tuer. Les soldatesques et les miliciens rentrent les maisons sans inquiétude pour aller frapper les citoyens et même violer les femmes. Cet acte est une violation de domicile et un crime imprescriptible. Les ordres de tuer les manifestants et de rentrer dans leurs maisons pour les bastonner viennent directement des Officiers supérieurs « sécurocrates » et tortionnaires de l’armée togolaise. Ils répondront de leurs actes criminels au moment venu devant la Cour pénal internationale (CPI).

Au cours des manifestations de la coalition de l’opposition (CAP 2015, Groupe des 6, PNP, CAR, Santé du Peuple) pour réclamer le retour de la Constitution de 1992 votée à 97.6% par le peuple et le droit de vote de la diaspora, la soldatesque a tué à balles réelles au moins sept (07) personnes, dont des enfants mineurs : Rachad Agrigna, 15 ans, collégien en classe de 3e , décédé au CHR de Sokodé suite à des blessures par balles au cours de la marche du 20 septembre 2017 à Bafilo ; Abdoulaye Yacoubou, âgé de 9 ans, élève qui passe en classe de CM1, tué par balle au cours de la même marche à Mango. Arafat Idrissou 17 ans. En classe de 3e. Il a été passé à tabac par les soldats au grand marché de Sokodé. Il a évacué à l’hôpital par les sapeurs pompiers qui ont déclaré honteusement qu’il a fait un accident parce qu’ayant perdu connaissance. A son réveil, le jeune Idrissou a démenti la thèse de l’accident et déclare qu’il a été battu par les soldats. L’avenir de jeune homme est incertain parce qu’il doit avoir nécessairement des traumatismes crâniens. Bilali Tchagnao 21 ans. Apprenti maçon-carreleur. Il a été molesté et passé à tabac par les militaires au niveau de la cathédrale de Sokodé, le 5 octobre. Il reçu de violents coups à la tête, et a du mal à se retrouver. Gnim Baka, a été atteint par balle à l’abdomen. Rabiou Agrigna, 14 ans en classe de 4e. Tabassé par les militaires, le 5 octobre 2017, admis à l’hôpital. Sanounou Tchadjobo 18 ans. Elève en classe de 3e , touché à l’œil droit et à la tête par une balle le 5 octobre 2017 lors de la manifestation à Sokodé . A côté de ces morts, on dénombre des centaines de blessés graves.

Ce qui est étonnant et surprenant, c’est le silence complice des responsables du HCCRUN, qui ont prétendu purifier le pays. Awa Nana-Daboya a-t-elle vraiment le cœur d’une mère. Ressent-elle de la douleur lorsqu’elle apprend que les soldats censés protéger la population, tuent les citoyens y compris des enfants mineurs ?

Malheureusement devant tout ça, la médiatrice de la République ne trouve rien à dire ou à faire. Bien qu’elle-même soit mère de trois (03) enfants (1 garçon et 2 filles), elle ne semble pas touchée par les tueries de ceux des autres, étant donné que les siens sont à l’étranger.

Avec cette nouvelle série de tueries sur la terre de nos aïeux, Awa Nana-Daboya et le HCRRUN vont-ils organiser une autre purification avec les escrocs de prêtres vodous et autres ?

Kokou SAYA/La Nouvelle N°0025 du 15 Octobre au 15 Novembre 2017

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