Au moment où les autorités togolaises mettent le paquet pour développer la fibre, des experts internationaux douchent les ambitions du pays.
Lors de la Semaine internationale des télécommunications (ITW) qui s’est tenue à Chicago récemment, des spécialistes internationaux ont clairement établi que les contraintes liées à la fibre terrestre sont à l’origine de tous les goulets d’étranglement qui retardent la pénétration d’internet sur le continent.
Le directeur général de la société d’études Xalam Analytics, Guy Zibi, a analysé le parcours numérique de l’Afrique en soulignant les bouleversements radicaux qui ont modifié la dynamique de la transformation digitale du continent.
Selon lui, le problème de capacité internationale a été résolu, la plupart des pays côtiers ont une offre excédentaire de câbles sous-marins.
Il a néanmoins remarqué que la portée de cette capacité était encore limitée en raison des restrictions quant à la disponibilité de la fibre terrestre en accès libre qui reste extrêmement faible sur la plupart des marchés.
M. Zibi a mis en garde contre l’accroissement de la fracture numérique avec des services limités à des marchés potentiels étroits et l’incapacité de l’Afrique à participer pleinement à la quatrième révolution industrielle.
Il a réitéré la nécessité d’un déploiement plus agressif de l’infrastructure terrestre, en particulier au niveau des réseaux métropolitains et locaux, pour atteindre les utilisateurs finaux à des prix plus abordables.
Un groupe de discussion composé de représentants de haut niveau d’Orange, MTN GlobalConnect, MainOne et Kwese a également demandé aux responsables africains de mettre en place des incitations visant à encourager le déploiement d’une infrastructure à large bande au bénéfice des zones rurales.
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