Les cabinets médicaux illégaux pullulent à Lomé en particulier dans les quartiers défavorisés. Pourtant, ces cabinets représentent un vrai danger pour les populations. Aujourd’hui, plus qu’une nécessité, c’est surtout un devoir pour les comités de développement des quartiers de dénoncer les responsables de ces établissements auprès du ministère de la santé.
Exercer le métier de médecin au Togo est en train d’être banalisé. Aujourd’hui difficile d’identifier un vrai médecin et un usurpateur surtout pour les populations pauvres. Puisque ces supposés médecins installent leurs cabinets médicaux dans les quartiers défavorisés où les populations n’ont pas accès à des centres de santé ou tout simplement ne dispose pas de moyens financiers nécessaires. C’est ainsi que ces cabinets médicaux exercent en toute illégalité. Aujourd’hui, la prolifération de ces centres médicaux devient inquiétante si on se réfère aux dangers potentiels qu’ils représentent. Sans formation requise en la matière, les propriétaires de ces centres et cabinets médicaux mettent en danger la vie de nos populations en toute quiétude. Alors la question est de savoir pourquoi l’Etat ferme les yeux sur une pratique sanitaire dangereuse pour les Togolais dont il est le premier garant de la santé.
Pourtant, le code de la santé interdit formellement cette pratique. Voté en 2009, les dispositions du code de la santé sont claires en ce qui concerne l’exercice de la médecine au Togo. Selon les articles 158 et 159, les professions médicales sont celles de médecin et de chirurgien-dentiste détenteurs d’un diplôme de doctorat en médecine ou en chirurgie dentaire reconnu par l’Etat et les professions paramédicales sont celles des professions de santé que l’on peut exercer sans être titulaire d’un diplôme de doctorat en médecine ou en chirurgie dentaire reconnu par l’Etat. Il s’agit entre autre de l’ingénieur dentaire, de l’ingénieur biomédical et d’assistant médical. Le code a aussi précisé que les professions paramédicales ne peuvent prescrire, que dans la limite de leur compétence. Et toutes les installations des prestataires privés nécessitent absolument une autorisation du ministre chargé de la santé.
La loi à prévue pour tous les contrevenants une amende de 200 000 à 2 000 000 de FCFA d’amende ; en cas de récidive, une amende de 2 000 000 à 5 000 000 de FCFA et une peine d’emprisonnement de un à trois ans ou de l’une de ces deux peines seulement. La confiscation des matériels et la fermeture des locaux doivent être aussi prononcées.
De ce qui suit, il est évident que les citoyens en l’occurrence les Comités de développement à la base qui sont l’œil et les oreilles de l’exécutif auprès des populations doivent œuvrer pour la fermeture de ces cabinets qui mettent en danger la santé de nos compatriotes. Pour aboutir à cet objectif, les membres des CDQ peuvent faire appel aux ministères de la santé. Ainsi, ils vont concourir au bien-être social des populations dont ils ont la charge.
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