Une mission du Fonds monétaire internationale (FMI) est attendue mercredi à Lomé. Elle s’inscrit dans le cadre de discussions qui devraient permettre la conclusion d’un programme de facilité élargie de crédit (FEC) sur 3 ans destiné à soutenir la croissance économique et à maîtriser le taux d’endettement.
Les pourparlers avec le Fonds ont débuté il y a quelques mois
Le FMI dispose de plusieurs instruments de prêt pour appuyer les programmes économiques et financiers de ses Etats membres. On distingue des instruments de prêts concessionnels et des instruments de prêts non concessionnels.
La FEC est un instrument de prêt utilisé par le Fonds en vue d’apporter une aide financière aux pays qui connaissent des difficultés prolongées de balance des paiements. Elle a remplacé la Facilité pour la Réduction de la Pauvreté et pour la Croissance (FRPC) et est considérée actuellement comme le principal outil dont dispose le FMI pour apporter un soutien à moyen terme aux pays à faible revenu.
Lorsqu’un pays fait recours à la FEC, un programme économique est mis en place entre ce pays et le FMI dans l’objectif de combattre à la racine, par des mesures adéquates, le problème ayant entrainé les déséquilibres.
Pour ce faire, le pays s’engage à travers les documents du programme (lettre d’intention accompagnée de mémorandum) à adopter des mesures d’ajustement et de réforme qui doivent lui permettre de rétablir sa stabilité macroéconomique tout en favorisant non seulement une croissance vigoureuse et durable mais aussi la réduction de la pauvreté.
Aussi, le programme adopté définit, en vue de l’évaluation trimestrielle ou semestrielle de ces mesures retenues, des critères de réalisation quantitatifs pour des variables mesurables, des objectifs indicatifs servant à juger de l’avancement des réformes et des objectifs structurels destinés à guider la mise en œuvre de réformes structurelles par le pays.
Les prêts de la FEC sont fournis dans le cadre d’un accord triennal qui peut être prorogé de deux ans et à la fin d’un accord d’autres peuvent être approuvés.
Les décaissements au titre des accords FEC sont assujettis au respect de critères décrits dans le paragraphe précédent et sont effectués sous forme échelonné, au fur et à mesure de la réalisation des étapes de réforme définies.
Un pays admissible à la FEC peut emprunter à hauteur de 100 % de sa quote-part au FMI et de l’encours total des crédits concessionnels à 300% de la quote-part.
En cas de nécessité, ces plafonds peuvent être revus à la hausse. Le montant effectif du tirage est aussi fonction de l’encours actuel de la dette vis-à-vis du Fonds et décroit après le premier programme FEC.
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