Prof. Charles Kondi Agba commente la présence d’Eric William Stromayer à la Cour Constitutionnelle

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La sortie de l’Ambassade des Etats Unis appelant à la publication des résultats de la présidentielle du 22 février bureau de vote par bureau de vote, suscite toujours des réactions dans l’écurie du parti présidentiel.

Jeudi en conférence de presse, le Professeur Charles Kondi Agba, le délégué du Mouvement des « sages » de l’Union pour la République (UNIR) a fait un peu de commentaire par rapport à la sortie du diplomate américain, Eric William Stromayer. A en croire l’universitaire, cette proposition de l’ambassadeur américain ne doit pas servir d’arguments pour des « revendications infondées » de certains candidats malheureux à la présidentielle. Puisqu’il s’agit d’un avis personnel du diplomate, et non celui de la Maison Blanche.

Le doyen des sages du régime RPT-UNIR estime que la présence de l’ambassadeur américain à la Cour Constitutionnelle lors de la proclamation des résultats définitifs prouve à suffisance qu’il fait confiance aux institutions de la République.

« Vous savez, dans la diplomatie, la règle d’or c’est la réciprocité. Est-ce que l’avis que l’Ambassadeur des Etats Unis a émis à propos des publications bureau de vote par bureau de vote, est-ce que c’est un avis personnel ou celui de la maison Blanche ? Nous sommes sceptiques dans notre parti par rapport à cela. Mais la preuve que je donne et qui clôt ce débat, c’est la présence du diplomate à la proclamation définitive des résultats. Il était à la Cour Constitutionnelle et je suppose qu’il avait donné un petit crédit à toutes les réclamations du candidat Agbéyomé et voulait entendre de ses propres oreilles ce que la plus haute juridiction allait citer comme preuve », a souligné l’ancien ministre.

Selon lui, cette sortie d’Eric William Stromayer n’est que l’expression de son « ressentiment » vis-à-vis du gouvernement togolais.

« C’est parce qu’ils ont voulu nous imposer des observateurs que nous n’avons pas voulu. Or, nous n’avons jamais observé les élections aux Etats Unis, même si nous avons deux ambassadeurs là-bas. Il voulait nous imposer une ONG soutenue par des gens qui, pour nous sont suspects et c’était notre droit de dire non. Que l’ambassadeur américain ait des ressentiments pour nous égratigner, pourquoi pas ? Mais je le répète encore une fois c’est son avis à lui. Ce n’est pas l’avis de Washington. La preuve, il s’est dépêché d’être le premier à s’asseoir à la Cour constitutionnelle pour écouter lui-même les résultats définitifs », a ajouté Prof. Charles Kondi Agba.

Pour rappel, le chef de l’Etat sortant Faure Gnassingbé a été réélu à la présidentielle du 22 février 2020 avec un score de 70,78%, selon la Cour constitutionnelle.

Godfrey Akpa-

Source : icilome.com