La figure emblématique de la lutte contre l’apartheid en Afrique du Sud Winnie Mandela n’est plus. L’ex-épouse de Nelson Mandela est décédée hier à l’âge de 81 ans. Elle fut l’une des grandes figures de lutte pour la liberté et le droit des peuples. L’universitaire Ayayi Togoata Apedo-Amah salue sa mémoire.
Hommage à la combattante Winnie Madikizela Mandela
Lundi 2 avril 2018. L’annonce de la mort de Winnie Mandela, à l’âge de 81 ans, mérite d’être méditée par tous les combattants de la liberté du continent africain.
C’est un modèle de femme résistante qui a affronté le régime odieux et nazi de l’apartheid, en Afrique du Sud, sans concession, malgré la souffrance d’un mari emprisonné et deux petites filles à éduquer toute seule en l’absence du leader charismatique Nelson Mandela. Les tarés de l’apartheid ne lui ont pas épargné la prison et les vexations. Jamais elle n’a courbé l’échine, le regard fixé sur l’horizon de la libération. C’est lorsque la route devient dure, pentue et caillouteuse que se révèlent les vrais combattants. Winnie Mandela était une vraie combattante. A ce titre, elle doit être montrée à la jeunesse africaine comme un modèle, car elle est en manque de références dans nos pays souvent dirigés par des chefs d’État et des ministres voyous, voleurs, assassins et bouffons. Combien sont ces femmes, dans les cercles des pouvoirs africains, qui appartiennent à la « promotion fente touffue » et dont les seuls exploits, en matière de promotion politique et administrative, sont liés à l’élasticité sexuelle de leurs fesses ?
Après l’apartheid des nazis, à la libération, elle n’a jamais accepté le rôle de femme faire-valoir. Elle a même été sanctionnée au sein de l’ANC pour indiscipline parce qu’elle n’avait pas sa langue dans la poche. Elle avait un côté révolutionnaire qui me plaisait particulièrement.
Winnie Mandela a marqué son temps en sacrifiant sa vie au service de son peuple. Au moment où la promotion des femmes est à l’ordre du jour, beaucoup de femmes de l’élite togolaise doivent faire leur examen de conscience pour avoir transformé la République togolaise, une kleptocratie, en pornocratie ! Chuiaaa!!!
L’Afrique et tous les combattants de la liberté, de par le monde, ont perdu un être cher, un symbole. Merci, Madame Mandela.
Ayayi Togoata APEDO-AMAH
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