Le débat sur le franc CFA, l’élément moteur du néocolonialisme français devient plus accru ces derniers jours, que ce soit au Togo, en Afrique et dans le monde entier. Au Togo, après l’ancien ministre chargé de la Prospective, Kako Nubukpo et l’Economiste Nadim Khalif, le Prof Adovi Goeh-Akue s’invite lui aussi dans le débat en dénonçant ce néocolonialisme.
Il n’y a aucun doute. Le concept est une réalité selon l’universitaire. « Chères concitoyennes et chers concitoyens. Le néo colonialisme est une réalité. Ce n’est pas pour rien que les hommes politiques français, quelle que soit leur tendance, se réclament du Gaullisme. C’est une trouvaille brillante et exceptionnelle du génie français », a-t-il développé dans une brève analyse publié sur les réseaux sociaux.
A l’en croire, « le franc des colonies françaises est un élément essentiel de cette stratégie ». Il regrette que les Africains soient restés les bras croisés, espérant qu’une communauté internationale interviendrait pour plaider leur sort.
« Notre problème dans tous nos pays est de n’avoir pas su, sauf exception que le pouvoir a été transmis à des proconsuls dans les années 60 et les maîtres d’hier tiennent toujours la manette. Dans notre lutte naïvement, nous espérons qu’une quelconque opinion internationale va s’apporter sur notre sort. Faux! Le noir reste l’esclave à saigner », a déploré Prof Adovi Goeh-Akue.
Pour lui, les Togolais ont tout donné pour mettre pacifiquement fin au régime de Faure Gnassingbé. Mais ils ont été laissé seuls dans ce combat pour la liberté. « Qu’avons-nous pas fait au Togo pour mettre pacifiquement fin au régime cinquantenaire. L’UE ne s’est pas réellement prononcée. Zut hier vote du parlement européen reconnaissant le président de l’Assemblée vénézuélienne. Eh oui! Ce n’est pas un pays des esclaves noirs d’Afrique. Nous devons nous mobiliser non seulement pour mettre fin au pouvoir des proconsuls, mais nous attaquer aux commanditaires », a-t-il lancé.
Le Prof Goeh-Akue pense qu’il faut mettre fin au néocolonialisme, afin de permettre à l’Afrique, au Togo d’émerger. « C’est vrai, ce n’est pas tous les Français, mais notre situation profite à tous les Français. Le temps est arrivé pour la lutte pour une décolonisation. Et cette fois ci, nous devons éviter les compromis à la Houphouët-Boigny », a-t-il souligné.
I.K
Source : www.icilome.com