Pendant les deux premiers jours du procès, les avocats de la défense ont soulevé une exception. Ils se sont accrochés à un avis émis par le groupe de travail des Nations unies contre la détention arbitraire, exigeant la libération des quatre co-accusés de Jean-Martin Mbemba qui comparaissent alors qu’ils sont détenus depuis cinq ans.
« Effectivement, ce groupe de travail des Nations unies a rendu une décision qui ordonnait à l’Etat congolais de mettre en liberté Mbango Jean-Claude (un colonel de police, le principal co-accusé, ndlr) et les autres, parce que ce groupe de travail a jugé arbitraire la détention de ces messieurs. Aujourd’hui l’Etat congolais devrait se plier à cette décision parce que, comme vous le savez bien, nous sommes membre des Nations unies », a déclaré à RFI Alphonse Dianguitoukoulou, un avocat de la défense.
Exception rejetée
Cette exception a été rejetée par la Cour à la grande satisfaction du Ministère public et de la partie civile. « Le dossier n’est pas compliqué pour nous pour le moment parce que c’est le fond qui va démontrer s’il est vide ou pas. Pour nous, nous sommes convaincus que le dossier est bon, il n’est pas compliqué », s’est réjoui Me Alain Ludovic Samba qui défend les intérêts de l’Etat.
L’ancien ministre d’Etat, président de la Commission nationale des droits de l’homme, Jean-Martin Mbemba, est jugé par contumace. Il serait en France pour raisons de santé.
Source : www.cameroonweb.com