Prison de Lomé: Kpatcha Gnassingbé vit-il ses derniers jours ?

0
2671

Kpatcha Gnassingbé  reste l’un des prisonniers politiques les plus connus au Togo. Détenu depuis 2009 pour une scabreuse affaire d’atteinte à la sûreté de l’Etat, le demi-frère de Faure Gnassingbé, purge une peine de 20 ans à la prison civile de Lomé.

A LIRE AUSSI: Trading: ça chauffe à la société de Ghislain Awaga, des policiers déployés sur place

Mais depuis quelques années, la santé de l’ex-député de la Kozah ne cesse de se détériorer. Il meurt à petit feu dans une indifférence quasi-totale.

Au-delà des problèmes de santé réguliers, Kpatcha Gnassingbé  a vu une plaie apparaître à sa jambe. Une plaie qui s’est progressivement développée  dans des conditions obscures depuis des années. Les dernières informations font état de ce que ce dernier  risque de le voir amputé, faute d’une évacuation.

A LIRE AUSSI: Sérail: qui est Esso Gnassingbé, le cousin qui a signé l’arrêt de mort de Kpatcha ?

« 5 ans de calvaire, 5 ans que le médecin personnel de l’ancien ministre de la Défense supplie pour qu’il puisse bénéficier de soins idoines. 5 ans de silence et de dilatoires et depuis 5 ans, le frère de Faure Gnassingbé meurt à petit feu. Est-ce prémédité? Surtout que c’est dans des conditions similaires que le Général Assani Tidjani condamné à 20 ans de réclusion dans la même affaire a trouvé la mort. Malgré son état critique, une évacuation sanitaire lui avait été refusée. Le pouvoir de Faure Gnassingbé l’a laissé partir quand il était sûr que son sort avec la mort était scellé. Kpatcha Gnassingbé est-il le prochain? », écrit le journal Liberté.

Mais le cas du demi-frère de l’actuel président de la République togolaise suscite  de l’incompréhension puisqu’il a bénéficié des décisions allant en sa faveur.  Déjà, la Cour de justice de la CEDEAO avait rendu en 2013 un arrêt attestant que les prévenus n’ont pas bénéficié d’un procès équitable et condamné l’Etat togolais. 

A LIRE AUSSI: Secret de Palais: le jour où Talon a snobé Faure à l’aéroport de Lomé

La conséquence logique dans un pays où le droit et la loi font sens, c’est la relaxe pure et simple des prévenus. En 2015, c’est au tour du  Groupe de Travail sur la détention arbitraire des Nations Unies de s’intéresser à cette affaire. Après une visite à Lomé, la mission onusienne confirme que les prévenus sont détenus arbitrairement.

Mais au-delà de tout, les valeurs humanistes devraient prévaloir dans cette affaire. Personne ne gagne rien en laissant cet homme, malgré ses imperfections, crever dans cette indifférence notoire.

Liberté


Source : Togoweb.net