Présumés braqueurs tués : « En Aucun Cas » pour une plainte des familles contre la Police nationale

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Présumés braqueurs tués : « En Aucun Cas » pour une plainte des familles contre la Police nationale

Le Mouvement « En Aucun Cas » se prononce également sur l’affaire des présumés braqueurs abattus dans la nuit du 27 juillet dernier par la Police. Se basant sur les « révélations des proches et des membres de la famille » des deux présumés malfrats, les responsables du Mouvement « En Aucun Cas », dans un communiqué rendu public, soutiennent que « ces jeunes n’étaient visiblement pas des braqueurs ou, s’ils l’étaient (ce qui est à prendre avec des pincettes) n’étaient pas en pleine opération quand ils furent froidement abattus par les éléments de la GIPN ». « Il ne s’agit ni plus ni moins que d’un lâche et odieux assassinat », lit-on dans le communiqué. Le Mouvement « En Aucun Cas », profondément indigné et révolté par cette situation, demande instamment que lumière et justice soient faites sur cette affaire. Lecture !

COMMUNIQUÉ : LE GOUVERNEMENT TUE ET MENT
VÉRITÉ ET JUSTICE POUR LES JEUNES ASSASSINÉS LE 28 JUILLET

Depuis quelques jours, une affaire de « braqueurs tués » défraie la chronique.

Si au départ, la police nationale soutenait que les citoyens tués par balle au niveau de SOTOTOLES étaient des braqueurs qui s’apprêtaient à passer à l’offensive, des révélations de proches et de membres de la famille viennent tout bouleverser et remettre en cause la version mensongère de la police.

Il nous revient, en effet que ces citoyens tués et présentés comme des braqueurs avaient été arrêtés à leur domicile le samedi 27 juillet 2019 aux environs de 23H30, menottés et conduits manu militari vers une destination inconnue.

C’est donc avec étonnement que leurs proches et parents apprirent sur les ondes de la TVT, pendant qu’ils étaient à pied d’œuvre pour connaître le commissariat ou la brigade dans laquelle étaient détenus leurs fils, frères et amis, par le biais du Porte-parole de la police nationale que ces jeunes étaient tués lors d’un échange de tirs dans les environs de SOTOTOLES pendant qu’ils s’apprêtaient à braquer d’autres citoyens.

Au regard des déclarations des témoins de l’arrestation et des parents, il est donc clair que ces jeunes n’étaient visiblement pas des braqueurs ou, s’ils l’étaient (ce qui est à prendre avec des pincettes) n’étaient pas en pleine opération quand ils furent froidement abattus par les éléments de la GIPN. Il ne s’agit ni plus ni moins que d’un lâche et odieux assassinat.

C’est donc pour couvrir cet acte ignoble et répugnant que la police nationale a décidé de faire passer ces citoyens arrêtés à leur domicile et, dont la police n’a sciemment pas fait cas dans son rapport sur la TVT pour des BRAQUEURS.

Cette situation fait peser sur tous le même risque : Le risque d’être arrêté et tué sans aucune forme de procès pour ses opinions politiques et être présenté, par la suite comme un piètre braqueur.

Le Mouvement EN AUCUN CAS, profondément indigné et révolté par cette situation demande instamment que lumière et justice soit faite sur cette affaire.

Sachant cependant qu’il est inutile d’attendre du gouvernement une version autre que celle de la police nationale, le Comité Exécutif du Mouvement EN AUCUN CAS demande à Amnesty International et à la LTDH d’ouvrir une enquête indépendante afin de situer, dans les plus brefs délais l’opinion nationale et internationale sur ce qu’il en est réellement.

Le Comité Exécutif du Mouvement EN AUCUN CAS invite, par la même occasion les honnêtes avocats de la République et les autres organisations de la société civile à aider les familles de ces jeunes à porter plainte contre la police nationale.

Le Comité Exécutif demande, par ailleurs au gouvernement d’éviter de toucher à un seul cheveu des proches et parents de ces jeunes assassinés ou de les soumettre à des intimidations et menaces dans l’espoir d’obtenir d’eux un témoignage contraire à celui qu’ils nous ont donné. Nous tiendrons pour responsables le gouvernement de tout ce qui leurs adviendra.

Fait à Lomé, le 30 juillet 2019

Le Comité Exécutif

Source : www.icilome.com