L’affaire des présumés braqueurs abattus par la Police était revenue dans les débats lors de la rencontre du ministre de la Sécurité et de la Protection civile, Yark Damehame avec la presse vendredi. Les familles des présumés braqueurs et le pasteur Edoh Komi, président du Mouvement Martin Luther King (MMLK) sont dans le viseur du gouvernement.
En effet, au cours de la conférence de presse, Yark Damehame a annoncé que le gouvernement va ester en justice contre les familles de deux présumés braqueurs et leur soutien Pasteur Edoh Komi. Le ministre en charge de la Sécurité conteste la version des familles, selon laquelle les deux individus abattus par la Police ont été enlevés de chez eux quelques heures avant d’être retrouvés morts.
« Nous n’avons aucune raison d’aller prendre les citoyens à la maison », a indiqué Yark Damehame. Selon lui, le nommé « cimetière » que sa famille fait passer pour un honnête citoyen et peintre, avait beaucoup d’antécédents avec la justice. Il a, à en croire M. Yark, été successivement arrêté le 25 mai 2011 pour tentative de vol de moto, arrêté le 10 février 2012 par le SRI et déposé le 12 février à la prison civile de Lomé. Il a été également arrêté en 2015 pour son implication dans le vol dans une institution de microfinance à Agou.
Le Pasteur Edoh Komi, après avoir recueilli les témoignages des familles de Dekpo Mlatawo et Sémékonawo Koffi alias « Cimetière », avait indiqué aux lendemains de la mort de ces deux présumés braqueurs qu’ils ont été enlevés chez eux (à leur domicile) vers 23h30, menottés et conduits vers une destination inconnue.
Le gouvernement compte donc poursuivre le premier responsable du MMLK et les deux familles.
Il faut noter que la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) s’est saisi de l’affaire et compte mener ses enquêtes pour la manifestation de la vérité.
I.K
Source : www.icilome.com