L’un des événements ayant marqué la campagne présidentielles de 2016 fut le débat contradictoire organisé par l’office la télévision nationale (ORTB) dans le cadre du second tour des élections présidentielles entre Lionel Zinsou et Patrice Talon arrivés respectivement premier et deuxième à l’issue du premier tour.
Une première dans l’histoire politique du Bénin qui a animé les passions entre les soutiens des deux candidats. A l’issue du débat, Les deux journalistes qui ont animé ce débat à savoir, Georges Amlon de la télévision nationale et Benjamin Agon de la Radio Tokpa, ont été pris à partie par les différents camps les taxant d’avoir favorisé tel ou tel candidat.
Interpellé sur le sujet au détour d’une communication, Georges Amlon, l’un des journalistes qui avaient la mission de conduire ce débat a apporté des clarifications sur certains aspects que le grand public ignorait. « Nous avons eu des pressions, mais pas du coté où les gens soupçonnent. Il y a la Haute Autorité de l’Audiovisuelle et de la Communication (Haac) qui nous mettait la pression pour que tout soit parfait, nous n’avions pas droit à l’erreur. Contrairement à ce que les gens ont pensé nous n’avons même pas été autorisé à rentrer en contact avec les candidats. C’est la Haac qui servait de canal de communication entre nous et les candidats », a-t-il clarifié. Il poursuit en précisant qu’aucune pression quel qu’en soit la nature n’est venue de la part des candidats pour les intimider, la seule pression venait de la Haac qui voulait juste que tout se passe bien.
En ce qui concerne le déroulement du débat, le journaliste s’est dit surpris par l’attitude des deux candidats qui pour une émission de telle envergure ont pourtant été briefés. A l’en croire, les deux candidats ont vite fait de mettre de coté toutes les recommandations pour la bonne marche des choses sur le plateau. Une attitude qui a dressé le lit à un débat houleux et difficile à gérer selon Geoges Amlon.
Tout était bien planifié pour un débat presque parfait, mais le jour du débat, les candidats ont démontré qu’en réalité il avait chacun leur plan. « On s’était par exemple dit de se mettre en tenue locale; mais quelqu’un a décidé de venir en costume. Qui allait lui refuser ça? », s’interroge-t-il.
Source : www.cameroonweb.com