Présidentielle: le plan B de la diaspora pour Fabre et Agbéyomé

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Les candidats de l’opposition en course pour la présidentielle peuvent encore jouer un coup pour assurer la transparence du processus électoral en cours. C’est en tout cas ce que pense Dr. Yves Ekoué AMAÏZO.

Dans une récente interview accordée à Radio  Kanal K, le Coordonnateur général, Collectif pour la Vérité des Urnes (CVU-TOGO-DIASPORA) a proposé un plan d’action qui selon lui pourrait permettre aux candidats de l’opposition de mettre la pression sur le pouvoir de Faure Gnassingbé.

TogoWeb vous propose un extrait de cette interview…

 Il n’y a pas de séparation de pouvoir au Togo entre l’exécutif et le pouvoir judiciaire. Apparemment, cette non séparation entre l’exécutif et le législatif relève plus de la fusion tant le parlement togolais est devenu une agence postale pour valider les projets de loi du Gouvernement. Quant à la Commission électorale Nationale dite « indépendante », n’a d’indépendant que le nom car son fonctionnement est tellement vicié que même pour le choix des candidats se présentant pour l’élection présidentielle, il a fallu que la CENI transmette tout à son ministère de tutelle, M. Payadowa Boukpessi, le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et des Collectivités locales.  Autrement dit, la CENI est aux « ordres » du Ministre, et donc de Faure Gnassingbé via la Cour Constitutionnelle, elle-même anticonstitutionnelle et illégale.

Alors si les candidats à l’élection présidentielle sont indépendants de Faure Gnassingbé et de son système, et s’ils ne sont pas engagés dans des réseaux ésotériques qui leurs retirent leur liberté que Dieu leur a donné à la naissance, alors ils doivent constituer un « groupement d’intérêts de libération du Togo » associant les partis politiques, la société civile et la Diaspora plurielle, tous des indépendants du système Gnassingbé, afin d’exiger par tous les moyens juridiques, de contestation, de désobéissance civile la légalité de la Cour Constitutionnelle par un recours en bonne et due forme.

Ensuite ou en concomitance, faire une déclaration publique sous forme de conférence de presse pour déclarer, ensemble et sans exception et sans reniement après coup de leur engagement, de se retirer collectivement de la course à l’élection présidentielle du 22 février 2020. Il ne s’agit pas de boycott mais bien de repousser la date de cette élection à plus tard pour permettre que le processus électoral soit revu sur une base paritaire que les institutions de validation de cette élection (Bureau de vote, CELI, CENI et Cour Constitutionnelle) soient légales et constitutionnelles afin de pouvoir légitimer les résultats des urnes.

Oui, tous les candidats doivent se retirer de cette élection, y compris Faure Gnassingbé.

Au cas où certains candidats se maintiendraient, le Peuple togolais devrait les bannir comme étant des traîtres à la cause nationale et ne les considérer que comme des vulgaires opposants alimentaires qui violent la volonté du Peuple togolais.

Si Faure Gnassingbé veut aller seul à ses élections de la contre-vérité des urnes, il n’a qu’à y aller. Ce sera une première dans le monde et il pourra rentrer dans le livre des records comme le premier président ayant remporté le prix du Président de la contre-vérité des urnes.

Joseph TALENDE

Source : Togoweb.net