Pasteur Johannes Bavon du Front des Architectes de la République (FAR) a été l’invité, samedi dernier, dans l’émission « 7 en 1 » sur la radio Pyramide FM. L’interpellation des Nations Unies par rapport à la nouvelle loi sur les manifestations et la présidentielle de 2020 ont été les sujets phares du débat.
Pour l’homme de Dieu, même si l’ONU a tapé du poing sur la table en demandant une relecture de la « loi Boukpessi », le gouvernement de Faure Gnassingbé peut décider de ne pas obtempérer. Maintenant, il revient au peuple togolais de faire pression sur le pouvoir afin de l’obliger à respecter la liberté de manifestation qui est un droit universel.
« Quand l’ONU demande au gouvernement de faire une nouvelle délibération de la nouvelle loi sur les manifestations, c’est une manière diplomatique de dire que cette loi soit retirée de la circulation. Mais il n’appartient pas une organisation internationale d’intervenir dans l’élaboration de la législation d’un Etat. Notez aussi que le gouvernement togolais ne viendra jamais dire aux Togolais qu’il compte respecter les consignes de l’ONU. Jamais. Une autorité ne fonctionne pas comme ça. Peut-être qu’ils vont retirer ce texte, mais ils ne vont pas l’annoncer publiquement.
Et s’ils veulent être un Etat voyou, ils ne vont même pas retirer ce texte. L’ONU aussi ne viendra jamais dire aux Togolais d’aller exercer leur droit de manifestation. Elle a déjà donné sa position. Maintenant il revient aux propriétaires de ce droit de manifestation de l’exercer. Et ces propriétaires sont les Togolais. Donc si nous voulons que le gouvernement revoit ce texte, nous, peuple togolais, devons agir. Le gouvernement togolais ne viendra jamais vous dire que vous êtes libres de manifester. Jamais », a souligné Johannes Bavon.
Selon le président du FAR, avec cette interpellation de l’ONU, la loi Boukpessi n’a plus de force.
Sur la question de la présidentielle de 2020, il estime qu’au Togo, on prend les mêmes et on recommence. Il dénonce le fait que la CENI annonce une révision des listes électorales en lieu et place d’un recensement.
Par ailleurs, il invite les Togolais à prendre leurs responsabilités en réclamant une amélioration du cadre électoral en vue d’une élection transparente et équitable.
« Nous devons retourner le pouvoir au peuple, et c’est au peuple de briser la roue », a-t-il indiqué.
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Source : www.icilome.com