Présidentielle de 2020: Le candidat Soter-Caïus DOVI promet trois repas par jour au Togolais

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Présidentielle de 2020: Le candidat Soter-Caïus DOVI promet trois repas par jour au Togolais

Interview exclusive du Président de la Coalition des Rassembleurs et Candidat à la présidentielle de 2020 Soter-Caïus DOVI : ‘’ Mon projet s’articule autour d’une vision : « TROIS REPAS PAR JOUR » qui est un « GÂTEAU ÉCONOMIQUE » à se partager au travers de la relance économique par le pouvoir d’achat’’.

Le Togo s’apprête à organiser en début d’année 2020, un scrutin présidentiel. Le gouvernement vient de fixer la date du 22 février 2020 pour le premier tour de cette élection. L’un des candidats déclarés à cette présidentielle est le Président de la Coalition des Rassembleurs M. Soter-Caïus Dotegan DOVI.

Celui-ci déclare entre autres : ‘’Le problème du Togo n’est pas un problème électoral, mais plutôt politique. J’ai une vraie vision pour mon pays’’, Mon projet s’articule autour d’une vision : « TROIS REPAS PAR JOUR »Mais Trois repas par jour, c’est un « GÂTEAU ÉCONOMIQUE » à se partager au travers de la relance économique par le pouvoir d’achat, ajoute M.DOVI.

Le candidat a accordé une interview exclusive à la Rédaction de Plume Libre et de Reference.tv. Le leader des Rassembleurs parle de sa motivation, son ambition pour son pays et se prononce sur certains sujets notamment la candidature unique de l’opposition, la question des deux tours de la présidentielle et autres encore. L’homme explique son projet de société basé sur le concept de’’ trois repas par jour’’, un véritable programme qui vise entre autre à relever l’économie, le niveau de vie des Togolais.

Nous vous proposons de lire l’intégralité de l’interview de M. Soter-Caïus DOVI, un candidat qui se veut celui du peuple.

Plume Libre : Monsieur Soter DOVI Comment se porte votre formation politique ?

M. DOVI Soter : Bonjour. La coalition des Rassembleurs est un conglomérat de partis politiques, des organisations de la société civile, des femmes et des hommes y compris de la diaspora. En clair, notre formation politique a le vent en poupe. Nous ambitionnons devenir la première force politique au Togo dans les années à venir.

Plume Libre: Le Togo s’apprête à organiser la présidentielle de 2020, après les élections législatives de 2018 et les municipales de 2019.Tout d’abord comment appréciez vous les deux élections passées ?

M. DOVI Soter : A chaque fois qu’il y’a une élection dans notre pays, ce sont des tensions permanentes de tout genre. Le 20 décembre dernier, nous savons dans quelles conditions, les législatives ont eu lieu, avec un taux record d’abstentionnistes, un boycott de toute la classe politique, sauf quelques affidés du parti au pouvoir qui y sont allés et le résultat est là, une Assemblée Nationale qui ne reflète pas le vrai visage de tous les clivages politiques…

Quand, c’est seulement 5% de la population active qui vote, on ne peut pas avoir une assemblée hétéroclite…

Quant aux municipales, les choses ont été différentes, mais là aussi, il y’a eu quelques irrégularités. Dans tous les cas c’est toujours le parti au pouvoir qui gagne avec des fraudes massives.

Le problème du Togo n’est pas un problème électoral, mais plutôt politique.

Plume Libre : Vous êtes candidat à l’élection présidentielle 2020. Qu’est ce qui a motivé votre candidature ?

M. DOVI Soter : Pour moi la politique, plus qu’une ambition, c’est une vocation. C’est depuis que j’étais en classe de CM2 que je disais qu’un jour, j’allais prendre la place du feu Eyadema.

Je ne savais pas que cette petite phrase que j’ai prononcée, il y’a de cela plus de 50 ans, allait me revenir comme un boomerang.

J’ai une vraie vision pour mon pays,

Comme l’écrivait Leibniz, le principal père spirituel de la révolution américaine, on peut lire dans la déclaration d’indépendance du 4 juillet 1776, les visions suivantes : « Nous tenons les vérités suivantes pour évidence en soi : Que tous les Hommes sont créés égaux ; qu’ils sont dotés de la part du créateur d’un certain des droits inaliénables ; que parmi ces droits figurent la vie, la liberté et la recherche du Bonheur ». Voilà ma vision et ma vocation pour mon pays dans les années à venir.

Plume Libre: Que proposez-vous d’autre aux Togolais ?

M. DOVI Soter : Mon projet s’articule autour d’une vision : « TROIS REPAS PAR JOUR » .

Mais Trois repas par jour, c’est un « GÂTEAU ÉCONOMIQUE » à se partager au travers de la relance économique par le pouvoir d’achat. Pour y arriver, nous devons miser en permanence sur l’introduction des nouvelles technologies, de nouvelles méthodes de production, et le rôle de la recherche scientifique dans l’économie pour répondre aux futurs défis. C’est la responsabilité́ unique et l’obligation de l’État-nation que nous proposons.

Il s’agit de créer les conditions du bien-être général , de sa postérité́, en accroissant le champ des possibles.

L’État-nation dépasse les oppositions car il doit être le seul champs favorisant la créativité, la solidarité, tout en veillant sur les spécificités ethniques, religieuses, régionalistes, ou individuelles, et c’est à ce seul prix que nous aurons le bonheur national brut.

« TROIS REPAS PAR JOUR », c’est pour la première fois la mise en place du « CREDIT PRODUCTIF PUBLIC » AU SERVICE DE NOTRE ECONOMIE ;

une éducation, un système de santé moderne.

C’est pourquoi, comme les pays émergents, nous devons nous aussi repenser notre modèle économique dès maintenant.

Une économie organisée a besoin de beaucoup d’investissements afin de répondre aux besoins futurs d’une population en croissance.

Or aujourd’hui, nous ne disposons pas des outils nécessaires pour injecter massivement de l’argent afin de permettre un développement global du pays, et atteindre ainsi le Bonheur National Brut, par le développement économique, humain et social.

Nous ne sommes pas naïfs.

Nous savons bien que la mise en place d’un tel plan nécessite des changements structurels majeurs : la création de nouvelles institutions, la nationalisation de la Banque Centrale et la création d’une banque nationale, un changement de paradigme, une rupture.

Néanmoins, nous sommes convaincus que c’est en plaçant les Togolaises et les Togolais au sein des processus de décisions que nous pourrons, ensemble, définir notre futur commun. Le projet que nous portons demande à chacun de se responsabiliser en prenant sa place en tant que citoyen, dans notre conquête commune du Bonheur.

Le Crédit productif public sera donc sous contrôle de l’ensemble de la société, par la mise en place d’un Conseil national du crédit qui se composera de tous les corps constitués de notre pays (ouvriers, agriculteurs, chefs d’entreprises, professeurs, docteurs, avocats, élus locaux, etc.). Ce crédit public est le cœur de notre projet car seul il permettra de financer une plateforme de développement économique, social et humain à long terme. Nous positionnons de ce fait, l’État comme stratège et autorité agissant pour l’intérêt général, en se réappropriant le contrôle du crédit et de la monnaie.

« TROIS REPAS PAR JOUR », c’est le renforcement du Ministère du plan

qui nous permettra d’orchestrer notre politique de développement. Il est important que nous ayons une cohérence aussi grande que possible dans le comportement de tous les producteurs de notre Nation.

Notre effort doit être sur les deux fronts, c’est pourquoi le plan économique doit être complété́ par un plan social.

Notre logique démocratique veut que la prise de décision au sein du processus de planification vienne de la base, en intégrant chaque Togolaise et chaque Togolais dans les choix que nous devrons prendre en tant que Nation. Ce qui nous conduit à mettre en place des organes décentralisés dans les régions au plus près des citoyens.

Dans le même temps que nous mettons en place une responsabilisation des citoyens, nous lançons un programme d’information afin de doter la population d’une culture économique et sociale. Sans quoi, vous ne serez pas outillés pour veiller et accompagner la transformation de notre pays dans notre conquête du Bonheur.

Nous considérons que l’institution idoine pour déterminer les priorités en fonction des besoins et des ressources disponibles est le Parlement. Notre parlement est le représentant du peuple souverain dans notre démocratie représentative. Nous savons qu’il a donc à cœur de mettre en œuvre les moyens physiques et financiers pour atteindre les objectifs que nous aurons souverainement définis en tant que Nation.

Cette responsabilité implique un sens profond du bien collectif ainsi qu’un patriotisme ardent car les femmes et les hommes qui composeront ce Parlement doivent être convaincus de leur autorité législative mais aussi que les sacrifices consentis auront un sens et permettront le développement de notre pays.

L’Etat doit pouvoir émettre du crédit productif public pour financer les grands projets, les infrastructures et renflouer le service public et les collectivités territoriales pour réaliser leurs projets.

Ainsi nous mettrons fin aux prétendus problèmes de la dette. La dette qui est sans cesse creusée par les taux d’intérêts usuriers qu’imposent les banques privées.

Les nouveau crédits émis sur l’ordre du trésor sont déposés à la banque nationale. Une première partie de ces crédits se trouve dans une caisse spéciale vouée à la reconstruction et à l’investissement productif ( elle peut être jumelée avec certains crédits consentis par l’administration, à partir des revenus fiscaux), une seconde partie est déposée dans un fonds international de développement auquel contribue d’autres nations. La dernière partie est prêtée aux banques privées sous formes d’escompte de lettre de changes et de prêts consentis par celle-ci à l’industrie ou à d’autres usages productifs.

Notez que les nouveaux crédits ne servent en aucun cas à financer des dépenses courantes.

« TROIS REPAS PAR JOUR », C’est le lancement de l’Economie Bleue,

L’économie bleue est la mise en action d’une philosophie politique. Cela consiste à développer un système de production et de consommation qui ne dépend que des ressources disponibles.

Les solutions sont avant tout basées sur la physique avec comme facteurs décisifs la pression et la température :

– La nature évolue de la suffisance à l’abondance.

– Tout est biodégradable, les déchets sont sources de nouveaux produits.

– Les innovations sont constantes car le changement y est permanent.

L’Économie Bleue, c’est s’inspirer des écosystèmes naturels pour produire les biens et services dont les citoyens ont besoin, tout en respectant les valeurs environnementales avec une responsabilité partagée le droit des générations futures. C’est la seule Économie où, on trouve à la fois l’Économie de la connaissance et l’Économie circulaire.

Voilà le cercle vertueux qu’il faut atteindre pour pouvoir relancer la croissance et générer de la richesse, tout en apportant des améliorations et des solutions concrètes aux expressions implicites explicites de la population.

Qu’est ce qui permet de relancer la croissance, si ce n’est la consommation ?

Mais pour consommer, il faut disposer du pouvoir d’achat, pour avoir le pouvoir d’achat, encore faut-il avoir du travail, et pour avoir du travail ou de l’emploi, il faut le créer.

« TROIS REPAS PAR JOUR », c’est la Conquête du Bonheur.

Ce nouveau contrat dépasse le cadre d’un mouvement politique mais s’adresse à l’ensemble de la nation en leur proposant de définir un nouveau cadre et une nouvelle organisation de la société. Notre inspiration vient du Bhoutan, pays d’Asie qui mesure ses politiques selon quatre facteurs distincts :

– La croissance et le développement économique responsable et durable – La conservation et la préservation de la culture

– La protection de l’environnement et développement durable

– La gouvernance responsable

Comment atteindre cet objectif ?

Afin de mettre en place notre modèle de société, cela implique de changer nos curseurs avec notamment la prise en compte de l’apport nutritionnel réel par habitant et non seulement la somme d’aliments vendus ou achetés dans notre économie.

En déplaçant notre manière de penser, nous mettons sur une échelle similaire la valeur de notre famille, de la vie communautaire, des océans, des grands espaces que des biens meubles tels les voitures, les sacs de blé, etc.

Pour se faire, nous devons doter l’État de moyens afin de collecter et d’analyser des données qui mettent en lien l’économie matérielle et bien-être réel. En effet, depuis 1995, la banque mondiale a sorti un indice de riches qui estime que la richesse des nations consiste à 60% du « capital humain» (organisation sociale, compétences humaines et connaissances), à 20% du capital construit (entreprises et capital). Entre temps, en 1990, les Nations-Unies avaient lancé l’Indice de Développement Humain (IDH) qui prend en compte des facteurs tels que l’éducation, l’espérance de vie ou les droits de l’homme.

L’indice de progrès véritable permet d’évaluer des éléments que l’économie classique ignore. Par exemple, la prise en compte des revenus, les dégâts causés à la santé, à l’agriculture, aux habitations, etc …

Cet outils de mesure peut être mis à la disposition de chaque région afin que celle-ci soit en mesure de vérifier leur propre situation au regard des indicateurs.

Plume Libre : Face à l’extrême pauvreté qui sévit dans le pays avez vous des remèdes ?

M. DOVI Soter : La pauvreté n’est pas l’apanage du peuple Togolais, d’ailleurs le point quatre résume parfaitement nos actions en faveur de la création de richesse et de la valeur ajoutée pour endiguer cette gangrène qui est la pauvreté.

Comme disait Henri IV : « Je veux que chaque laboureur de mon royaume puisse mettre la poule au pot le dimanche. », plus personne au Togo, n’aurait du mal a avoir les « Les Trois Repas par Jour ». C’est ma vision.

Plume Libre : Quelle sont vos relations avec les autres leaders politiques notamment de l’opposition et du pouvoir ?

M. DOVI Soter : Les relations sont très cordiales, j’ai participé à toutes les tables rondes initiées par l’archevêque Émérite, Monseigneur Philippe Fanoko Kpodjro, qui a réuni toutes les forces démocratiques et les membres de la société civile.

J’ai participé également au meeting du 23 Novembre et la marche du 27 Novembre 2019, organisé par le front Citoyen TOGO Debout.

Toutes les forces démocratiques parlent à l’unisson, du un certain nombre de questions relatives à la transparence des scrutins et son bon déroulement.

Plume Libre : Que pensez-vous du débat sur la candidature du président sortant?

M. DOVI Soter : Je n’ai pas de conseils à lui donner, c’est un grand garçon, c’est à lui de faire le bilan de pratiquement quinze ans de gouvernance où on note encore que le peuple ne mange pas à sa faim, où la fracture sociale est loi, et la misère une règle. Le chômage quand à lui, il est exponentiel…

Face à ce climat délétère où la violence policière épouse la misère d’une manière incestueuse, doit-il y aller ? C’est à lui de voir.

Mais s’il n’y va pas, il aura posé un acte grandiose, il rentrera dans l’histoire par la grande porte.

Plume Libre : Peut-on dire que le sujet de la candidature unique de l’opposition est dépassé ?

M. DOVI Soter : A l’heure actuelle, c’est une équation à variables multiples et c’est difficile à résoudre.

Nous les rassembleurs, nous, nous sommes battus pour qu’il y ait une candidature unique mais force est de constater que cette équation a eu du mal à trouver un développement efficient… mais à l’impossible, nul n’est tenu.

Plume Libre : Les deux tours à la présidentielle est-ce une chance ou au contraire un risque ?

M. DOVI Soter : Les deux tours sont une chance formidable, en fonction des résultats, on pourra en ce moment là, collaborer avec les uns et les autres pour des report de votes. Le second tour est le champ favorable à tous les calculs.

Plume Libre : Que pensez-vous du vote de certains togolais de la diaspora?

M. DOVI Soter : En tant que candidat issu de la diaspora, je trouve dommage qu’on ait pas pris le temps de mieux organiser les choses. J’ai l’impression que souvent, le gouvernement ignore un principe élémentaire de la gouvernance ; Gouverner, c’est prévoir. Ce n’est pas aujourd’hui qu’on sait qu’il y aura des élections en 2020. On aura pu anticiper les choses de façon à ce que chaque membre de la diaspora ou chaque ressortissant togolais ait eu le temps matériel de faire sa carte consulaire et de facto, disposer des trois pièces justificatives exigées.

Un État doit planifier, et doit mettre en place un tableau bord qui est un outil de remise en cause permanente et c’est ça qui va permettre de vérifier si ce qu’on est train de faire, correspond à ce qui prévu, sinon on recommence le processus jusqu’à le parfaire. Quel gâchis !!!!

Ainsi va le TOGO….

Plume Libre: Votre message à l’endroit des togolais de la diaspora et ceux qui sont au pays?

M. DOVI Soter : Je vais lancer plusieurs messages solennels ;

Je fais écho au travers de votre ligne éditoriale pour que toutes les forces vives de la nation Togolaise nous rejoignent au sein de la la coalition des rassembleurs.

Je me fais le chantre d’esprit de conquête de la nation en demandant aux jeunes togolais de la diaspora et des nationaux de reprendre le goût de la nation.

Je propose un contrat avec toutes les filles Togolaise et les fils Togolais, pour que nous réécrivions une nouvelle page de l’histoire Togolaise avec les Rassembleurs pour bâtir la nation Togolaise dans 30 années à venir.

Nous sommes des bâtisseurs, nous sommes la Pierre qu’on rejetée ceux qui bâtissent et qui deviendra la principale de l’angle.

Vive les Rassembleurs !

Vive le TOGO !

Plume Libre : Merci Monsieur Soter-Caïus DOVI.

M. DOVI Soter : Merci à vous Monsieur TOMI et à votre Rédaction.

Propos recueillis par Emmanuel Vivien TOMI et la Rédaction de Plume Libre et de Referencetv.tg

Source : www.icilome.com