Ganiou Soglo, opposant ayant déposé son dossier pour l’élection présidentielle d’avril prochain, a été attaqué et blessé par balles vendredi à Zinvié à la périphérie de Cotonou.
Il serait hors de danger selon le médecin de famille. Mais l’affaire prend une tournure politique, opposition et pouvoir se livrent une guerre de communiqués.
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C’est la candidate investie par les Démocrates, parti de l’ancien chef d’État Boni Yayi, qui dégaine en premier. Reckya Madougou accuse le pouvoir d’introduire au Bénin « le terrorisme intellectuel ».
Quant au président du Parti pour la libération du peuple, il s’agit d’une tentative d’assassinat de l’opposant.
Accusations et insinuations inadmissibles pour le camp Talon. L’un des soutiens de la majorité rappelle à Madame Madougou qu’elle a servi récemment le pouvoir d’un pays voisin du Bénin, très peu vertueux en matière de démocratie. Il parle du Togo. À la suite de quoi le ministre porte-parole du gouvernement assure que des enquêtes sont en cours pour élucider les mobiles de cette agression et appréhender les auteurs.
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Ganiou Soglo a publié de son lit d’hôpital un premier post : « rien ne peut entamer mon engagement pour la liberté », a-t-il écrit.
Les personnalités de l’opposition comme Boni Yayi, Joel Aivo, Reckya Madougou et d’autres ont défilé à son chevet. La police a démarré l’enquête, elle a auditionné le chauffeur de Ganiou Soglo, qui conduisait le véhicule au moment de l’attaque.
L’enquête est confiée à la brigade criminelle.
RFI
Source : Togoweb.net